Sieranevada Bosnie Herzégovine, Croatie, France, Macédonie, Roumanie 2016 – 173min.

Communiqué de presse

Sieranevada

Quelque part à Bucarest, trois jours après l'attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort de son père, Lary - 40 ans, docteur en médecine - va passer son samedi au sein de la famille réunie à l'occasion de la commémoration du défunt. L'évènement, pourtant, ne se déroule pas comme prévu. Les débats sont vifs, les avis divergent. Forcé à affronter ses peurs et son passé et contraint de reconsidérer la place qu'il occupe à l'intérieur de la famille, Lary sera conduit à dire sa part de vérité.

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CineFiliK

il y a 8 ans

Pensée du jour : Un air de famille

Quarante jours après le décès du père, un repas commémoratif respectant la tradition orthodoxe est organisé par la mère. Lary, le fils aîné, tarde à s’y rendre, guère inspiré par cette communion dédiée aux recueillement, confidences et déballages.

Quand elle fait son entrée dans l’appartement exigu, décor pratiquement unique du film, la caméra peine à s’y retrouver. Les portes s’ouvrent, laissant apparaître subrepticement des pièces et des silhouettes difficiles à situer dans l’espace ou l’arbre généalogique. L’impression donnée au spectateur d’être tel un cousin éloigné qui ne connaît en définitive personne, cet importun parachuté et quelque peu voyeur. A lui de trouver sa place au sein de cette famille agitée, incapable de tenir dans une même pièce et de « se mettre à table ». On se croise et on s’évite, on s’assoit pour mieux se relever, on parle de tout et de pas grand-chose – du passé opposé au présent, des théories complotistes et de ses craintes personnelles – avant d’élever la voix et de s’envoyer à la figure quelques vérités et secrets qui n’en sont pas vraiment. Quant à Lary, le médecin de famille, il se craquelle en tentant de recoller les morceaux. Et on attend trois heures durant – le temps de plans-séquences étirés à l’extrême – ce pope qui ne vient pas, cet oncle qu’on redoute de voir surgir et ces plats qui mijotent plus que de raison. Heureusement que les bouffées humoristiques allègent les tensions ambiantes au point de rire de ce costume trop grand ou de cette fête d’école qui devra compter deux Belles au bois dormant pour aucune Blanche-Neige. Au final, cette smala roumaine pas plus dysfonctionnelle qu’une autre parvient même à toucher au cœur et à l’universel.

7.5/10
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radu_s_

il y a 8 ans

Poser des questions ultimes avec la grace du detail, la legerete de l'humour et la finesse de la camera. Magistral


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