Une escapade internationale, basée sur les exploits incroyables mais vrais de Barry Seal, un pilote arnaqueur recruté de manière inattendue par la CIA afin de mener à bien l'une des plus grosses opérations secrètes de l'histoire des Etats-Unis.

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Cador de l’aviation américaine, narcissique, opportuniste et mégalomane aux élucubrations divines; entre les barbouzes des cartels et Reagan, Barry Seal succombait en 1974 à la tentation du surhomme et ouvrait les voies d’une psychologie fascinante. Mais Tom Cruise livrera une interprétation bucolique du personnage. En effet, la vision de Doug Liman est exempte de toute ambition dramatique. Autrement plus fade, mais néanmoins récréatif, il ne restera du récit qu’une espièglerie inoffensive. Le réalisateur compense les lacunes de son scénario par la gouaille de ses héros. Dans ce registre, il faut reconnaître une certaine intelligence dans la légèreté, un travail sur la rhétorique et une belle soundtrack col pelle à tarte qui s’ouvre sur la funk expérimentale de Walter Murphy.

Le rocambolesque de l’histoire et le discours en trompe l’oeil des administrations offrent un socle solide à deux heures d’un divertissement tiré au cordeau. Dans un genre cruellement attendu et ô combien repassé, Barry Seal est une petite réussite. Communion amusante entre le torride et l’humour, le réalisateur nous rejoue la mélodie de Mr. et Mrs. Smith. Au casting, rien de neuf sous le soleil sinon la présence de Caleb Landry Jones, perfide et malsain dans le rôle du neveu. Sans envergure et parfaitement superficiel, l’ensemble est traité par-dessus la jambe mais avec la fraîcheur d’un désinvolte. Nul doute que le film rencontrera son public et le tout s'apprécie d’un honnête ⅗.