Un justicier dans la ville Etats-Unis 2017 – 108min.
Critique du film
Un citoyen modèle devient Rambo des rues !
Le chirurgien Dr. Paul Kersey (Bruce Willis) n’est confronté à la violence de Chicago que lorsqu’elle s’invite tragiquement sur la table d’opération. Mais un jour sa femme (Elisabeth Shue) et sa fille (Camila Morrone) sont violemment attaquées dans leur maison. Dès lors, Paul Kersey se fera justice lui-même. Vengeur, ange gardien ou sinistre undertaker, le doc endosse une double personnalité.
Le timing ne pouvait être plus délicat. Quelque temps après la fusillade de Parkland (survenue le 14 février dernier), qui relançait le débat sur la légalisation du port d’armes aux Etat-Unis, Un justicier dans la ville débarque au cinéma avec l’histoire d’un père de famille brûlant de vengeance et investi d’une mission assassine. Le réalisateur Eli Roth et le scénariste Joe Carnahan (Le Territoire des loups) semblent disposés à questionner le comportement de leur protagoniste. Un bon point, les deux compères critiquent la vengeance totalement arbitraire de celui qu’on désigne comme la grande faucheuse dans les médias.
Mais jamais par la suite le maillage simpliste d’une intrigue cousue de fil blanc ne s’emballe, d’autant plus lente que le cheminement du personnage est prévisible et son alibi maladroit. La métamorphose de Kersey évoluant de père de famille exemplaire à chasseur de gangsters est légitimée avec insistance. Une fois passée la première moitié du film, la mise en scène porte le héros au summum du cool lorsque le justicier sévit en slow motion. Ici Roth se sert du thriller pour assouvir sa passion pour les délires sanglants, mais il s’en dégage une tension assez faiblarde et le film sombre dans une affaire douteuse. Pourtant Donald Trump, qui se disait choqué par la proposition d’armer les enseignants après la fusillade, pourrait bien trouver dans Un justicier dans la ville une figure amicale …
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Commentaires
En 1974, Paul Kersey était interprété par Charles Bronson. 43 ans plus tard Bruce Willis fait un retour en demi-teinte dans ce remake. Trop "lisse", trop "cool", trop de mimiques ...je n'ai jamais eu le sentiment que le décès de sa femme l'avait affecté. Devant la psychologue ou psychiatre il récite. Bruce n'est pas dans le rôle. Son retour, à mon goût est raté. Même si le scénario a été quelque peu mis au goût du jour, je vous conseille de voir ou revoir la version la version de Michael Winner. Une occasion pour certain de découvrir Charles Bronson dans cet excellent film. Bien sûr il faut se replonger dans l'époque et le voir dans le contexte des années 70. Bref, cette version est un remake sans panache, sans goût, insipide avec un Bruce Willis récitant son texte mais en ne le jouant pas. (F-10.05.18)… Voir plus
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