Et au pire, on se mariera Canada, Suisse 2017 – 90min.
Critique du film
Et au pire, on se mariera
Aïcha, une adolescente de quatorze ans opposée aux principes de sa mère, tombe amoureuse d’un garçon plus âgé…
Adaptation du livre à succès portant le même nom (de Sophie Bienvenu), le dernier opus de la cinéaste a su garder la substance du roman, à travers un récit qui mêle les fantasmes et la réalité d’Aïcha. Dès le début, le film est rythmé par un dialogue entre l’adolescente et une enquêtrice dont on ne voit jamais le visage… Le spectateur comprend très vite que de mystérieuses incertitudes planent sur le quotidien d’Aïcha ; un beau prétexte pour entrer dans sa personnalité complexe. Lorsque l’adolescente rencontre Baz (Jean-Simon Leduc), deux fois plus âgé qu’elle, l’amour pour lui l’emporte et révèle de belles scènes qui mettent en avant ses limites. Malheureusement les situations se suivent dans un rythme trop soutenu, peinant à laisser une place significative aux pensées et hésitations des personnages. Le résultat en devient parfois trop lisse: alors que les répliques sont mordantes, elles sont aussi souvent trop courtes et inabouties. Néanmoins les acteurs sont impeccables, Karine Vanasse qui incarne la mère d’Aïcha (Sophie Nélisse) tient le spectateur en haleine du début à la fin, à l'image de cette longue scène où elle interroge longuement sa fille encore petite sur les rapports douteux qu’elle entretient avec son copain.
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