Le crépuscule d'un faune.

Paul Gauguin, d'origine péruvienne n'a jamais oublié les paysages exotiques qui ont accueilli son enfance. Nostalgie d'un éden magnifié ? Désillusions financières, artistiques et conjugales, Paul l'intense, le viscéral abandonne tout sans autres considérations que le développement de l'art dont il se sent le dépositaire. Le voilà à Tahiti pour déraciner les germes d'un impressionnisme, pour lui, déjà trop passé. L'or des îles lui fera créer des chefs-d'œuvres vibrant de couleurs. La culture maori, les légendes et l'animisme seront des éléments récurrents de ses créations. La toile du film rend la grandeur et la splendeur des paysages écrins mais élude quelques tristes faits. L'épouse de l'homme de 43 ans était une jeune enfant de 13 ans. Elle ne fut pas l'unique; Tii et une autre fillette avaient 14 ans. Le réalisateur Édouard Deluc, en butte à une contestation locale, a choisi de voiler la vérité et réaliser plusieurs digressions. Quelques trop rares images à mon goût, permettent de constater les transitions culturelles, religieuses et sociologiques qui ont passionné et interrogé Paul Gauguin à cette époque. Restent les interprétations soignées de Vincent Cassel qui nous renvoie les tourments créatifs de Gauguin et celles de la tahitienne Tuheï Adams de 18 ans qui incarne la muse que déifiait un artiste crépusculaire.
Les toiles finales : pour que perdure au-delà de la vicissitude humaine; le sublime.… Voir plus

Le mystère Gauguin
Paris: Paul Gauguin n'en peut plus de la vie citadine et inspire à d'autres cieux, polynésiens. D'où départ pour le Pacifique sans famille. Sur place, il trouve sa muse en Tehura, un abus de la cigarette, mais peu d'inspiration et de succès.
Quand on évoque Gauguin, l'on associe forcément son voyage polynésien. Et c'est ce voyage qui nous est transcrit.
Autant vous prévenir, bien que ne durant qu'une heure 37, le temps va vous paraître long au début. Et ça n'est qu'à l'issue du film que cette longueur s'explique: le rythme du long-métrage équivalait au rythme de vie du peintre. Et celle-ci suscite une certaine frustration car en zappant la vie de Gauguin sur France, une certaine empathie tarde à se manifester, elle l'est davantage pour Tehura, dont le prix à payer pour être une Muse, tout en respectant les coutumes locales, s'avèrera considérable et douloureux.
Il reste la beauté de la région (tourné sur place) et Vincent Cassel dont la performance faciale est marquante et rappelle son homonyme Lindon primé pour la loi du marché, sans oublier les chants magnifiques (très belle partition de Nick Cave.
Se laisse donc voir...… Voir plus