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Hirsute, apprivoisée, sensuelle et intime - en quelques touches autobiographiques, Anka Schmid raconte l'histoire de la chevelure humaine. Le mélange raffiné de prises de vue réelles, d'images d'archives et de séquences animées offre un regard passionnant sur les parties poilues du corps dans la vie quotidienne, dans l'art et dans la révolte.

«Me voici - avec les histoires poilues de ma génération.», C'est ainsi que la narratrice commence cette exploration cinématographique des parties poilues du corps. Que ce soit l'expression d'une certaine mode, pour des raisons de protestation politique ou alors dans la soupe, les cheveux - même rasés - sont omniprésents. Avec son approche universelle, ce documentaire animé se penche sur le phénomène des cheveux à partir de différentes perspectives et découvre son énorme potentiel dans la vie quotidienne et dans l'art. Avec la biographie de la réalisatrice Anka Schmid comme point de départ, des images réelles et des images d'archives, mais aussi du stop-motion sont entrelacées pour former un montage associatif. Le film établit des liens éclairants et surprenants : des forces similaires dans la coiffure afro de la militante politique Angela Davis et les tresses horizontales de Fifi Brindacier, un rasage animé des cheveux de poitrine de Sean Connery qui souligne le caractère éphémère des tendances et des normes, mais aussi une manipulation de cheveux filmée en réel qui démontre la mise en scène de l'identité de genre.

Dans ce vaste flux d'images se démarque un fil conducteur avec des œuvres de quelques artistes tels que Cindy Sherman ou Manon qui relient l'art à la politique en utilisant la peau et des cheveux. Ils témoignent de l'impact social des cheveux et nous remmènent vers la carrière artistique de la réalisatrice qui, encore étudiante, avait déjà animé des cœurs faits de cheveux frisés sur des seins.