Jusqu'à la garde France 2017 – 93min.
Communiqué de presse
Jusqu'à la garde
Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d'un père qu'elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu'elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n'arrive.
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Commentaires
'Manichéisme aberrant'
Si le début de ce film est bon, rapidement il tourne au vinaigre avec cette vision caricaturale donnée des personnages et totalement à côté de la plaque des relations infiniment plus complexes entre père et la mère d'un enfant dans une séparation. En présentant sommairement sans aucune subtilité le père comme un sombre manipulateur et un homme violent, la mère au contraire comme une sainte nitouche menacée par son mari, et sans aucune autre finesse dans la psychologie des personnages, le réalisateur tombe dans une vision stéréotypée et d'arrière garde dans sa présentation d'un combat autour de la garde d'un enfant, et tranche pour le spectateur de celle qui a le droit d'avoir la garde de l'enfant -la mère. Un cliché tenace qui malheureusement fait des dégâts en participant à une vision erronée donnée à la parentalité de chaque sexe, comme le voient aussi malheureusement un grand nombre des juges chargés d'affaires familiales dans les tribunaux de France et de Navarre.
Bien dommage, car sur ce thème complexe de belles psychologies un peu plus subtiles que celles qui nous sont montrées auraient pu être présentées au travers de ses acteurs -eux étant excellents dans leurs rôles respectifs...… Voir plus
“Prends garde à toi !”
Antoine et Miriam Besson sont sur le point de divorcer. Il souhaite la garde partagée de leur fils de 11 ans. Elle la lui refuse, dénonçant des violences conjugales.
D’une voix monocorde, Madame le juge lit le témoignage de Julien. L’enfant du couple y décrit sans détours la crainte que lui inspire son père, le danger qu’il représente pour le reste de sa famille et sa volonté de ne plus avoir à le côtoyer. Vérité ou manipulation maternelle ? L’ombre d’un doute.
Dans le rôle de l’ennemi ainsi désigné, Denis Ménochet impose sa carrure de colosse aux pieds d’argile. Quand l’ogre au regard doux pleure sur l’épaule de son ex-femme – Léa Drucker qui plie mais ne rompt pas –, il l’écrase de tout son poids, proche de la dévorer.
La tension est vite palpable, décuplée par une mise en scène d’une rare efficacité qui prend le pas sur l’histoire elle-même. Les plans durent plus que de raison et font monter l’angoisse. Les sons travaillés anticipent le pire. Quant à la scène finale, véritable point d’orgue, c’est un cauchemar éveillé, baignant dans l’obscurité. Un thriller fortement ancré dans une réalité sociale encore plus terrifiante. Un premier film qui marque la naissance d’un « grand » réalisateur.
7.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
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