Mobile Homes Canada, France 2017 – 106min.
Critique du film
Mobile Homes
Entre le Canada et les États-Unis, un jeune couple en marge de la société tente de joindre les deux bouts en vendant de la drogue et des coqs de combat ; les nombreux déplacements les confrontent aussi à une instabilité parfois difficile à supporter…
Le film fait immédiatement entrer le spectateur dans le quotidien misérable de ces deux jeunes, Ali et Evan, la vingtaine. Sur la route, avec Bone le jeune fils d’Ali, les trois survivent grâce à divers trafics et suivent leurs instincts afin d’éviter tout soupçon. Si dans une première partie l’urgence de régulariser une situation intenable prend toute la place, la deuxième partie octroie à Ali un bel espace de réflexion. La force du récit repose d’ailleurs énormément sur l’interprétation de la jeune britannique Imogen Poots (Ali), véritable clef de voûte d’un film qui pose habilement une série de questions essentielles : comment prendre soin d’un être cher ? Que faut-il sacrifier pour son bien-être ? Comment marier le poids de la responsabilité et la soif insatiable de liberté ? Alors que les conflits entre Ali et Evan ne font que peu avancer le récit, les moments de relâchement et de contemplation parviennent eux à faire rêver les personnages, permettant au film de prendre de puissantes envolées lyriques. Les cadres épousent les gestes des interprètes ; ils sont intrusifs tout en évitant les écueils des films paresseux sur la jeunesse…
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