Final Portrait Royaume-Uni 2017 – 90min.

Communiqué de presse

Final Portrait

Paris 1964 : Dans l'atelier d'Alberto Giacometti on pouvait y voir des hommes au travail mais pas uniquement...on y buvait, s'interrogeait, flirtait, se disputait et surtout on y riait. La renommée de l'artiste suisse n'est plus à faire et ses oeuvres atteignent des records de vente sur le marché de l'art. Cependant, ce n'est pas tant le succès ni encore moins la gloire qui motivaient véritablement l'artiste. Au cours de sa carrière, Giacometti demanda à l'écrivain et amateur d'art, James Lord, de poser pour lui. Ce dernier à la fois flatté et fasciné, ne sait pas encore dans quelle aventure il se lance. Très vite, le jeune américain pénètre dans l'univers artistique du peintre, aujourd'hui mondialement connu, et fait la découverte d'un processus créatif fascinant, intense, parfois chaotique et sans aucun doute déconcertant...«Final Portrait» se base sur le propre livre de James Lord, intitulé «A Giacometti Portrait». Stanley Tucci a réussi le pari fou de convaincre à la fois par l'écriture du scénario et par son talent de réalisateur. Son long métrage plonge le spectateur dans le travail extraordinaire de Giacometti et raconte l'histoire d'une amitié inhabituelle entre deux hommes au travers d'un processus semblable à celui d'une destruction créatrice. Geoffrey Rush vient conforter les choix du réalisateur en matière de casting, grâce à une parfaite interprétation du personnage de Giacometti. Armie Hammer brille également dans l'interprétation qu'il fait de James Lord. Nous avons ici à faire à une performance cinématographique intime et impressionnante, qui dévoile la vie extraordinaire d'un des plus importants artistes du XXème siècle.

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

vincenzobino

il y a 6 ans

L'origine du monde
1963: le new-yorkais James Lord, jeune passionné d'art, est à Paris afin d'y poser comme modèle pour le peintre tessinois Alberto Giacometti. Or, ce dernier s'avère aussi imprévisible que découragé à peindre et son penchant pour les péripatéticiennes pourraient bien prolonger le séjour de l'Americain.
Un anglais filmant un américain chez un Suisse vivant en France: bienvenue dans le cosmopolite. Inspirée par le témoignage de James, cette rencontre s'avère à sa Genèse assez longue à se mettre en place avec un teint de Déluge et une Apocalypse proches.
Mais finalement la Passion l'emporte et passionné d'art est la condition sine qua non pour pénétrer dans cet univers qu'est le monde selon Alberto.
Pour l'incarner, Geoffrey Rush s'avère brillant reflétant tout ce désespoir intérieur. Clémence Poesy et Sylvie Testud y amènent le french kiss. Mais c'est notre Monk de Tony Shalhoub qui fascine le plus.
La reconstitution parisienne n'est pas mal du tout et les studios Pinewood où fut tourné le film reflètent cette non-gaieté parisienne.
Se laisse donc voir...Voir plus


CineFiliK

il y a 7 ans

“L’homme qui peint”

Quand Alberto Giacometti lui demande de poser pour lui, James Lord ne peut être qu’honoré par la demande. L’occasion pour ce critique d’art américain d’observer un géant à l’œuvre. Mais les quelques heures promises initialement deviennent des jours, puis des semaines interminables.

Rodin, Van Gogh, Gauguin… Les artistes majuscules sont à l’honneur dans les salles de cinéma cette année. Giacometti, l’un des sculpteurs les plus prisés des ventes aux enchères aujourd’hui, valait bien un film. L’acteur Stanley Tucci esquisse son portrait par petites touches, préférant l’humilité à la grandiloquence. Témoin privilégié, le modèle délaisse sa fonction d’homme objet pour considérer à son tour celui qui le dévisage et l’envisage. Il remarque le doute constant du peintre face à la toile et au succès, son goût prononcé pour les fleurs de trottoirs au détriment de son épouse, ainsi que son désintérêt flagrant pour l’argent et les banques, fait étonnant pour un génie helvétique. L’interprétation globale est bonne même si l’artifice du mélange des langues se fragilise sous le poids excessif de l’anglais. Mais le temps passe, s’égrenant au fil des jours de pose, sans que cet hommage, certes digne, ne surpasse l’anecdotique.

6.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 7 ans


Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

Lee Miller