Pentagon Papers Etats-Unis 2017 – 115min.
Critique du film
The Post
Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental qui va faire trembler le pays.
Les Hommes du Président d'Alan J. Pakula, qui revenait sur l'affaire du Watergate à travers l'enquête de Bob Woodward et Carl Bernstein, deux reporters du Washington Post, représente sans aucun doute le sommet du journalisme d'investigation au cinéma. Depuis, ce thème souvent revisité avec Zodiac, Sous surveillance ou récemment Spotlight n'a jamais été à la hauteur du film de 1976. C'était sans compter la maestria retrouvée de Steven Spielberg. Avec Pentagon Papers, le papa de E.T. offre un long-métrage d'une puissance impressionnante.
Même si le récit manque parfois de dynamisme et que certaines séquences sont trop bavardes voire accessoires (une discussion entre Alison Brie et Meryl Streep), Pentagon Papers livre des moments sublimes au rythme irréprochable. Le film trouve ainsi son paroxysme lors d’une discussion téléphonique aux enjeux majeurs où les répliques fusent et la caméra passe de visages en visages avant de virevolter autour du personnage de Meryl Streep. Mais plus qu’un simple thriller d’investigation, Pentagon Papers est une œuvre aux thématiques marquantes. Profondément féministe, sa réflexion sur les révélations de 1973 fait surtout écho à l’administration Trump. Il interpelle frontalement les spectateurs à l’heure des prétendues fake-news et du rejet grandissant des médias par le peuple et délivre un pamphlet politique et médiatique au souffle épique.
A quelques semaines de la sortie de Ready Player One, Steven Spielberg confirme donc qu'en dépit de ses 71 ans, il est en très grande forme et qu’il n'a pas encore tout offert au cinéma.
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Commentaires
Long et ennuyeux ! Malgré des acteurs dont la renommée n'est plus à faire, ce film de Monsieur Spielberg est tout simplement vide. (G-180218)
3.5: Le cri de la liberté
1971: en plein conflit vietnamien, les États-Unis se trouvent dans une certaine tourmente interne, sa presse de la côté est ne pouvant effectuer correctement son travail d'information. Parce qu'il a osé publier un rapport secret défense sur le mal-fondé du conflit, le New-York Times est mis sur la touche.
Le Washington Post saute sur l'occasion pour poursuivre le mouvement. Mais entre son éditrice Abe proche du secrétaire d'Etat et son rédacteur en chef Paul, contemporain de JFK, un dilemme se pose: informer la population ou garder ses relations?
Le voici donc le retour de Tonton Steven. Après son bon gros géant et en attendant ready player One, c'est à un autre jeu de souris dans un monde de géants qu'il nous soumet.
L'œuvre en elle-même est passablement classique, il n'y a pas d'émotions particulières et l'aspect cinéma est ici étouffé par la liberté de la presse.
Et c'est ce qui rend le film fort intéressant: comment assister à la mise en route d'un article, de sa Genèse avec la source déclencheuse à son Apogée avec la décision finale ou pas de le rendre public.
Et Spielberg réussit à se démarquer d'autres films politiques plus historiques en focalisant son attention sur le duo leader du Post: son éditrice prise par un remords assez étrangement tranché (ce qui ne manquera pas de susciter débat) et son rédacteur en chef désireux de fouiner, prêt à sacrifier sa carrière au profit de sa vocation: l'information.
L'on n'aura donc pas de coup d'éclat particulier mais le tout passe sans problème. Se laisse donc tout à fait voir.
PS: je ne suis pas adepte de titres français anglicisé mais préférence au titre Pentagon Papers qui illustre davantage le but du film: se focaliser sur la liberté de la presse et non la politique...… Voir plus
Malgré une technique redoutable (photographie de haute volée et mouvements de caméra virtuoses), et un début de sujet intéressant, à aucun moment nous ne sommes avec les personnages. Soporifique à tous les étages, cette oeuvre bien emballée de guimauve résonne telle une coquille vide sans âme. De quoi nous laisser bien au bord de la route. Passez votre chemin, Spielberg a eu été bien mieux inspiré… Voir plus
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