Le bonhomme de neige Suède, Royaume-Uni, Etats-Unis 2017 – 119min.

Critique du film

The Snowman

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

Lorsque le détective d’une section d’élite enquête sur la disparition d’une victime lors des premières neiges de l’hiver, il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une brillante recrue, il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce fléau, avant la tombée des prochaines neiges.

Entre Ingmar Bergman et Carl Theodor Dreyer, Lars Von Trier et Thomas Vinterberg puis Nicolas Winding Refn, Joachim Trier ou le fraîchement palmé Ruben Ostlünd, le cinéma nordique a toujours eu de talentueux cinéastes. Lors de la sortie de Morse en 2008, il était clair que le réalisateur suédois Tomas Alfredson se positionnait clairement comme une des relèves du cinéma scandinave. Surtout que trois ans plus tard, il confirme avec son film d’espionnage La Taupe multi-récompensé lors des cérémonies et nommé aux Oscars. Son Bonhomme de neige était donc très attendu avec son casting impressionnant : Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, J.K. Simmons, Val Kilmer, Charlotte Gainsbourg ou encore Chloë Sevigny. Hélas, les acteurs ne font pas tout, en particulier quand ils ne sont pas forcément à la hauteur non plus. Même s’il est tiré d’un roman policier à succès, le métrage n’arrive jamais à captiver. Il s’enlise dans une narration faussement complexe, se perd dans un montage bancal et est porté par de piteux dialogues. Difficile néanmoins de rejeter la faute entièrement sur le cinéaste suédois. Pendant le tournage, de nombreuses séquences n’ont pas pu être filmées entièrement et les problèmes de productions rencontrés sont à l’origine de bien des maux du résultat final.

11.05.2023

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Commentaires

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Casper73

il y a 6 ans

Cold case

Les sculptures de Vigeland sous la neige d'Oslo encadrent la présence d'un homme statufié par le froid et l'alcool. Il se relève avec peine, notre héros Harry Hole finement campé par Michael Fassbender. L'inspecteur Hole se voit flanqué d'une jeune inspectrice résolue à travailler selon les codes. Un début qui sans être surprenant laissait présager un film en accord avec les romans du cafardeux Jo Nesbo. Étrangement, malgré l'ambiance et la qualité d'interprétation des principaux acteurs, l'intrigue est oblitérée par des rôles secondaires "biscuits", particulièrement féminins, définis par l'emporte-pièce ainsi qu'un lever de voile prématuré. Loin de l'irrévérencieuse morbidité de Fargo ou de la subtilité de Millenium, Le bonhomme de neige n'a de piquant que par les grains de café qui composent son sourire et l'apparition de Val Kilmer. Pour The Thirst, loin de la pellicule glacée, je tournerai la page devant mon théVoir plus


commundmortels

il y a 6 ans

On a de la peine à se laisser emporter par ce film un poil trop lent et où l'enchaînement des événements se fait sans grande surprise. Dommage, car on sent que le bouquin doit être mieux. Fassbender toujours aussi bon. Val Kilmer terrifiant! Comment peut-on se déformer de la sorte??? Rien que pour ça, ça vaut la peine d'y aller...Voir plus


vincenzobino

il y a 6 ans

2.5: Massacre au scalpel
Norvège, 2006: l'inspecteur Harry Hole enquête sur un serial-killer commettant ses crimes durant l'hiver et fabriquant un bonhomme de neige comme signature. La victimologie ne regroupe que des femmes ayant involontairement abandonné leur enfant. Holm suspecte un éminent médecin mais l'arrivée de Katrine Balt, inspectrice marquée par une affaire similaire menée 20 ans plus tôt, va tout remettre en question. Et pour Harry, provoquer une descente aux enfers.
Le best-seller de Jo Nesbo arrive sur nos écrans. Le livre maintenait une angoisse permanente et nous faisait presque culpabiliser sur nos relations avec autrui.
Le film aurait pu être aussi prenant. Le hic, c'est un montage quasi catastrophique d'une part, notamment par la seconde séquence survenant bien trop tôt dans la chronologie et ôtant pour quiconque connaît l'issue, tout suspense et/ou risque de modifier un élément.
L'autre point noir est la tournure de certains crimes: le livre nous permettait d'angoisser alors qu'ici, l'on devine chaque issue de séquence.
Et c'est d'autant plus regrettable que le rendu de la Norvège est assez magnifique mais le climat local se répercute dans la salle et nous laisse quasi transi.
A vous de voir.

PS : je confirme commun(...), le livre nous offre cette tension que le film ôte, un peu comme, en son temps, child 44 avec Tom Hardy, dont la suite se fait attendre (aux calandres grecques à mon avis)Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


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