Quatre ans après avoir perdu son fils Felipe, enlevé par son ex-mari, Sylvie a retrouvé sa trace en Uruguay. Déterminée à le récupérer, elle est aidée par Mehdi, chargé d’approcher l’enfant pendant qu’elle organise leur voyage de retour vers la France. Mais Mehdi réalise que Felipe, élevé par sa grand-mère et sa tante avec l’idée que sa mère est décédée, est heureux. Malgré son amour et sa quête de justice, Sylvie va alors comprendre que son fils a désormais une autre vie, ailleurs, sans elle…

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Une vie ailleurs d’Olivier Peyon ressemble à la version sobre de Gone Baby Gone, le très beau film de Ben Affleck avec son frère Casey. Le suspense en moins, et le drame familial type film d’auteur en plus. Dans les deux, la question douloureuse du sauvetage d’un enfant est abordée avec sensibilité et audace, et un désir de ne pas se contenter d’un manichéisme hors de propos. Une vie ailleurs ne laisse donc pas insensible. C'est pour cette raison qu'il déçoit lorsqu'il retombe finalement dans le mélodrame classique, un peu trop sage et simple pour véritablement satisfaire. C’est d’autant plus dommage qu’Isabelle Carré et Ramzy Bedia, très justes, sont excellents.