At Eternity's Gate France, Irlande, Suisse, Royaume-Uni, Etats-Unis 2018 – 111min.
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2.5: L’évangile selon Saint-Vincent
1887, Arles: Vincent Van Gogh ne trouve de quiétude qu’en peignant la nature. Mais il ne faut surtout pas le déranger sous peine de passer un sale quart-d’heure, ce qui lui vaut mépris et désintérêt artistique des habitants. La rencontre avec Gauguin et la naissance d’une apparente amitié pourrait lui redonner goût à la vie. Mais lorsque ce dernier lui annonce repartir pour Paris, la folie auditive va gagner le peintre néerlandais.
Le voici donc ce nouveau biopic sur mon homonyme peintre. Ayant en tête tant la version avec Kirk Douglas que celle de Pialat, toutes deux remarquables, j’espérais donc une nouvelle approche sur l’inédite relation avec Gauguin. Je reste sur ma faim.
Sur un plan artistique, la place accordée à la couleur est absolument remarquable avec une sorte de confrontation entre la clarté de la nature et l’ombre de la réaction humaine que Schnabel reproduit assez bien en faisant certes passer Van Gogh pour un aliène, mais également en dressant un procès sur la méconnaissance artistique d’alors ( hallucinante thérapie religieuse) et un parallèle biblique plus que douteux.
Le gros problème du film est son montage : a force de ne pas respecter une chronologie continue, et de façon très curieuse, l’on se perd parfois dans le temps (notamment sur la véritable cause de l’internement de St-Remy et une séquence coupée en deux dont l’explication survient trop tard pour susciter une quelconque émotion).
Je regrette également que Auvers-sous-Oise soit si vite évoquée et l’ultime révélation sur le pourquoi de ce traitement précis ne parvient pas à rétablir la justice envers ce maître de la beauté. Et perso, je trouvais Dutronc beaucoup plus expressif que Dafoe.
A vous de voir...… Voir plus
“De l’ombre à la lumière”
Incompris à Paris, Vincent Van Gogh quitte la capitale pour le Sud français. Réfugié à Arles, il s’en va quêter la lumière.
Subjective ou à l’épaule, la caméra traque l’artiste à fleur de peau et montre le génie au travail. A quoi pense-t-il ? Que voit-il ? Qu’entend-il ? Images floues et déformées. Couleurs grises ou saturées. Musique dissonante envahissante. Le film raisonne et résonne jusqu’à l’excès, au risque de perdre vite son spectateur le moins endurant.
Mais l’intention est bonne et la parole est belle. Vincent Van Gogh, figure christique en avance sur son temps. Malmené, malaimé, il sera rejeté et peut-être tué. Incarné avec foi par Willem Dafoe, le peintre a vécu jusqu’à sa mort aux portes de l’éternité, pour y briller encore aujourd’hui.
6.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 5 ans
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