Bécassine naît dans une petite ferme en Bretagne. Adulte, elle désire rejoindre Paris. Mais sa rencontre avec un bébé adopté par la marquise de Grand-Air va la pousser à s’installer quelque temps chez elle...

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Le cinéaste Bruno Podalydès réalisait en 2015 le très drôle et poétique Comme un avion, où il y incarnait aussi le personnage principal. Il revient aujourd’hui avec une adaptation à l’écran de la bande dessinée Bécassine, créee il y a plus de 110 ans par l’écrivaine Jacqueline Rivière et le dessinateur Joseph Pinchon. C'est la deuxième fois que la figure bretonne est portée à l’écran, longtemps après le film de Pierre Caron réalisé en 1939, avec dans le rôle titre une clef de voûte du cinéma français: Paulette Dubost (La Règle du jeu, 1939). Sans nul doute l’adaptation de Bruno Podalydès est décevante. La pâleur du scénario ne permet pas aux personnages d’évoluer véritablement, laissant un goût amer et d’inconsistance au spectateur au moment du générique...

La meilleure partie du film reste néanmoins l’enfance du personnage, racontée très brièvement au début. Ici la candeur est habile et s’accorde à la naïveté du jeune âge de l’héroïne. Comme dans ce moment où le maître d’apprentissage de Bécassine lui demande de coudre un nom sur une serviette, avant d'ajouter « idem sur les autres ». Le personnage fera bien sûr une interprétation bien trop littérale de la consigne… Ses maladresses deviennent pourtant vite redondantes et prévisibles, de même que ses inventions fantasques. Bécassine est un personnage débordant de créativité, mais son imagination stagne dans un récit pauvre et sans surprises. Bien que le film n’ait pas convaincu, notons quand même quelques belles présences parmis les rôles secondaires : le frère du réalisateur, Denis Podalydès, Karin Viard dans le rôle de la marquise de Grand-Air, Michel Vuillermoz et Josiane Balasko.