BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan Etats-Unis 2018 – 135min.
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Black Men can be cops
1973, Colorado: Ron Stallworth, jeune inspirant de police noir, se sent concerné de près par les actions menées tant par le KKK que par les Black Panthers. Avec son coéquipier blanc et juif, Flip Zimmermann, ils décident d'intégrer le Clan en endossant toutes deux la même identité de Ron, le véritable ne parlant que par téléphone, le second se montrant sur place avec comme objectif de rentrer en contact avec le grand Maître, David Duke. Mais sa garde rapprochée veille au grain.
Le voici donc ce grand prix cannois, et pour Lee, l'occasion, après Malcolm X, de rendre hommage à cette p...ain d'histoire vraie, comme mentionné en introduction.
Pour se faire, le réalisateur ne se contente nullement d'un biopic, il réécrit littéralement l'anecdote sous la forme d'un western spaghetti urbain satirique. Cette démarcation s'avère brillante: elle provoque à la fois un effet satirique sur ces blancs incapables de reconnaître un intrus, et les Noirs se disant opprimés mais se comportant comme tel. Les éclats de rire sont bien présents et le duo Driver-David Washington prodigieux, y est pour beaucoup.
Les deux heures 15 minutes, on ne les voit pas passer, à tel point que l'issue pourrait sur le moment paraître trop brève, s'il n'y avait cet autre retour à la réalité où la patte de Lee fait mouche et provoque la réaction que plus de 40 ans après, les divisions raciales sont toujours présentes.
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“This is America”
En 1978, Ron Stallworth est le premier Afro-Américain à intégrer la police de Colorado Springs. Suite à une petite annonce, il contacte le Ku Klux Klan en se faisant passer pour un blanc convaincu. Son intention : infiltrer l’organisation.
C’est une « putain » d’histoire vraie que nous conte Spike Lee, de retour au premier plan. Le propos paraît si incroyable qu’il prête volontiers à sourire : un Noir devient membre du clan en envoyant un Juif à sa place. Plus tard, c’est lui qui sera missionné par ses propres chefs pour protéger David Duke, grand gourou du KKK, victime de menaces. On touche à l’absurde pour mieux l’étreindre, quitte à perdre en crédibilité.
Pourtant, le constat est grave, rendant vite le sourire amer. Stallworth doit non seulement s’élever contre ses ennemis déclarés, mais faire face aussi à certains de ses collègues, affectés par sa présence. A l’opposé, il écoute avec attention les revendications enflammées des leaders du Black Panther Party. Au prix de quelques longueurs, Spike Lee tire des parallèles intéressants entre les discours si loin, si proches, des uns et des autres : White Power contre Black Power.
Mais c’est surtout la situation d’aujourd’hui que le réalisateur engagé cherche à dénoncer. Multipliant les piques acérés, il conclut son film sur des images effrayantes de Charlottesville, en 2017. Cible désignée, Donald Trump ou « l’agent orange », comme il le surnomme. Son élection a donné un nouvel élan aux théories suprémacistes. Le combat continue.
6.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
Un excellent film. Entre le rire, l'émotionnel et le tragique, Spike Lee mène le bal. On ne ressort pas indemne de la séance. Les images de fin, comme celles du début sont éloquentes. Un film à ne pas rater. A voir absolument en VO. (G-24.08.18)
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