Fleuve noir France 2018 – 114min.

Critique du film

Quand le doute persiste !

Adrien Kuenzy
Critique du film: Adrien Kuenzy

Dany, l’adolescent de la famille Arnault, disparaît. Alors que le commandant François Visconti s’occupe de l’affaire, Yan Bellaile, ancien professeur particulier de Dany, décide de l’aider dans son enquête. Mais plus celle-ci avance, plus le professeur éveille les soupçons du commandant...

«Fleuve noire» est l’adaptation du roman «Une disparition inquiétante» de l’Israélien Dror Mishani. Si dans le livre le personnage du commandant est irréprochable sur le plan moral, celui interprété par Vincent Cassel à l'écran, est en proie aux excès d’alcool et à la violence. Dès lors, le film construit un habile jeu de contrastes et oppose deux personnalités aux aspirations radicalement différentes : d'abord le commandant François Visconti (Vincent Cassel) déchiré entre ses démons et sa fascination pour la mère du disparu (Sandrine Kiberlain); puis le professeur Yan Bellaile, incarné par un Romain Duris méconnaissable, étonnamment mystérieux et troublant.

Le cinéaste Erick Zonca délivre un thriller psychologique palpitant qui garde le spectateur dans l’ignorance jusqu’à la fin du récit, tout comme le commandant qui semble détenir le même savoir narratif que lui. Alors que les protagonistes ne laissent rien transparaître, le spectateur doute de chacun d’eux et ce jusqu’au dénouement du film, aussi déconcertant qu’inattendu. Les cadrages rapprochés enserrent les personnages et scrutent littéralement leur part d'ombre, aussi indéchiffrable soit-elle.

19.07.2018

4

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Commentaires

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Eric2017

il y a 6 ans

Ce film est à la limite du dérangeant. Sombre c'est un thriller psychologique magnifiquement interprété par Cassel et Duris. Tous les deux excellents sans oublier Kiberlain qui y est excellente.
(G-29.07.18)

Dernière modification il y a 6 ans


CineFiliK

il y a 6 ans

“Que diable allaient-ils faire dans cette galère ?”

Le jeune Dany a disparu. Sa mère, bouleversée, a appelé la police. Le commandant Visconti est chargé de l’affaire. Ses soupçons se portent sur Monsieur Bellaile, professeur et voisin.

Et au milieu de ce fleuve noir, coule une rivière… de clichés. Dans son imperméable usé, cigarette au bec, cheveux lavés au saindoux et veines suintant l’alcool, Vincent Cassel surjoue le commissaire cabossé. A ses côtés, Columbo passerait pour un prince de l’élégance. Lunettes d’intellectuel et veston en tweed, Romain Duris s’échine à lui tenir tête en s’exprimant comme un manuel scolaire dépassé. Quant à la pauvre Sandrine Kiberlain, elle sombre sous ses airs de basset battu, sauvée par les cinq dernières minutes de ce qui se rapproche d’un naufrage. Pourquoi décrédibiliser son propos en faisant de ce casting trois étoiles des marionnettes si grossières ? Le scénario, qui gagne un semblant d’épaisseur avant la fin, ne figure pas la bouée espérée. Seule la caméra de Zonca parvient parfois à créer du trouble. Elan insuffisant, la vie rêvée de l’ange s’est envolée.

4/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


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