On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour le jeune Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore, et est entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret : personne ne sait qu’il est gay.

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Au premier abord, «Love, Simon» se présente comme un teen-movie des plus classiques. L'histoire d'un jeune adolescent en pleine recherche de soi, apeuré par le regard des autres vis à vis de son homosexualité et le tout imbriqué au milieu des histoires banales de lycéens en tout genre. Evidemment à plusieurs niveaux, le film ne peut s'empêcher de reprendre certains codes inhérents au genre. Sauf que très rapidement, «Love, Simon» nous prend de court grâce à l'intelligence de son écriture et à sa légèreté salvatrice.

Loin de s'apitoyer sur le sort de son jeune héros, le long-métrage de Greg Berlanti analyse avec une grande délicatesse ses défauts, ses faiblesses, ses ambitions et ses rêves personnels. Il aborde avec une justesse et une douceur bienvenue le coming-out et ne tombe pas dans la caricature et le déjà-vu. «Love, Simon» démontre un vrai sens du dosage, mêlant brillamment les scènes émotionnelles et dramatiques aux séquences tendres et drôles. Accompagné par son superbe jeune casting mené par les prometteurs Nick Robinson et Katherine Langford (star de 13 Reasons Why) et les expérimentés Jennifer Garner et Josh Duhamel, le film bénéficie en plus de talentueux comédiens. Ainsi, par sa tendresse et l'amour qu'il porte à ses personnages, «Love, Simon» est sans doute l'une des œuvres les plus revigorantes de ces derniers temps.