Tout le monde debout France 2018 – 107min.
Critique du film
Tout le monde debout
Jocelyn (Franck Dubosc), un riche homme d’affaire, simule un handicap physique afin de séduire Florence (Alexandra Lamy), une femme paraplégique.
L’humoriste Franck Dubosc nous surprend avec sa première réalisation, une comédie dramatique qui s’éloigne du registre dans lequel il évolue habituellement. Ainsi il réussit à donner une place prépondérante à des personnages complexes et multifacettes ; sans se cantonner aux chutes faciles, les scènes sont au contraire efficaces, drôles, et ne tombent jamais dans le piège des frasques vulgaires ou blessantes. Si dans la première partie - conduite par un personnage totalement imbu de lui-même, égoïste et menteur - le récit frise la caricature, il parvient à s'en distancier par la suite, assez pour ne pas lasser. Alexandra Lamy, que l’on a découverte dans des rôles plus mélancoliques depuis quelques années, livre ici une performance singulière, empreinte de légèreté et de tristesse; son apparente naïveté cache d'ailleurs une douleur plus profonde... La force du personnage de Jocelyn découle quant à lui de son évolution psychologique, inattendue, qui s’opère subtilement durant tout le film... Bien que le film ne soit pas un jalon de l’histoire du cinéma et qu’il ne révolutionne pas le genre, il met en lumière des personnages bienveillants, comiques et attachants.
Votre note
Commentaires
Un peu dubitative, mais décidée à voir ce film. Inquiète par rapport à l'acteur Dubosc, mais néanmoins très intéressée par la manière dont il allait traiter le sujet. Agréablement surprise par un scénario pas mal du tout avec une petite surprise-suspens très bien vue.. Les critiques des journaux spécialisées sont assez dures et à mon avis pas justifiées.
Le sourire d'Alexandra Lamy vaut le déplacement.… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
Un film magnifique. On retrouve bien sûr Dubosc dans son élément, mais il est arrivé à faire de son film un récit plein de tendresse, d'amour et il a choisi Alexandra Lamy qui n'a jamais été aussi belle que dans ce film. Elle illumine totalement cette histoire. J'ai vraiment beaucoup aimé. Bravo! (F-16.03.18).
J'y suis retourné et ai vraiment adoré (F-25.03.18)… Voir plus
“Fauteuil d’orchestre”
A bientôt 50 ans, Jocelyn ne peut s’empêcher de séduire les femmes par le mensonge le vendredi, pour mieux les quitter le dimanche. Un concours de circonstances fait croire à l’une de ses potentielles conquêtes qu’il a perdu l’usage de ses jambes. Sans hésiter, celle-ci lui présente sa sœur aînée paralysée.
L’an dernier, Patients de Grand corps malade et Mehdi Idir s’emparait du handicap avec justesse, mêlant le grave à l’enjoué. Une réussite qui ne peut faire que de l’ombre au premier film de Franck Dubosc. Moins légitime en la matière, cherchant un équilibre précaire entre la farce comique et une retenue respectueuse, l’acteur-réalisateur se prend le plus souvent les pieds dans le tapis de ce sujet casse-gueule. Plus à l’aise dans le romantisme convenu, il s’assoit confortablement dans un fauteuil d’orchestre qui l’autorise à rejouer ses rôles de prédilection, du tombeur égocentré trop sûr de lui au ringard maladroit. Que l’on apprécie ou non le personnage, reconnaissons-lui une certaine sincérité qui lui épargne les flèches de l’antipathie. Car cet homme à l’écran qui s’invente sans cesse d’autres vies pour mieux échapper à la sienne n’est autre que Frank Dubosc lui-même.
5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
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