Countdown Etats-Unis 2019 – 90min.
Critique du film
Et vous, aimeriez-vous savoir combien de temps il vous reste à vivre?
Une application qui vous dévoile le jour et l’heure exacte de votre mort à la seconde près à l’aide d’un compte à rebours angoissant, c’est en substance le pitch de Countdown réalisé par Justin Dec. Pour son premier film, le réalisateur américain puise dans le genre horrifique et comique avec des jump scares à outrance et des blagues qui tombent à plat.
L’application Countdown calcule la date et l’heure précise de votre mort. Impossible de s’en défaire, la malédiction s’abat inévitablement. Après avoir fait la connaissance d’un patient lui ayant révélé des détails inquiétants à propos de cette étrange application, Quinn (Elizabeth Lail), une jeune infirmière, la télécharge à son tour et apprend qu’il ne lui reste que 2 jours à vivre. Désormais embarquée dans la spirale infernale, Quinn ne vit plus qu’au rythme terrifiant de ce compte à rebours et va se lancer dans une course contre la montre afin d’échapper à son sort. Quinn et Matt (Jordan Calloway), un jeune homme croisé dans un magasin de téléphone, lui aussi frappé par la malédiction, vont unir leurs forces.
Le plus gros problème de ce film est sans conteste son scénario. Écrit à la truelle, le récit concocté par Justin Dec souffre d’inconsistance chronique. En atteste l’affaire de harcèlement: une sous-intrigue inutile qui n’apporte strictement rien à l’histoire et qui s’apparente plus à de l’opportunisme scénaristique, ou comment surfer sur la vague médiatique pour rendre un script plus solide. L’objectif visé est clairement raté.
De l’inconsistance du scénario, passons à l’inconsistance des personnages. Si les personnages principaux passent la rampe, avec notamment une héroïne plutôt convaincante incarnée par Elizabeth Lail, révélée dans la série Netflix «You», les personnages secondaires, eux, sont le plus souvent sans intérêt, voire grotesques par moments, à l’image du prêtre tatoué, clope à la bouche et lunettes d’hipster vissées sur le nez. Personnage à visée comique, il loupe le coche et n’arrive même pas provoquer un début de rictus. Car en plus de faire peur, le film se donne également pour mission de faire rire et autant dire que sur ce terrain-là, les rames sont de sortie. Laborieuses à n’en plus pouvoir, les scènes dites comiques se prennent les pieds dans le tapis et échouent lamentablement.En bref!
Sans révolutionner le genre malgré ses cent douze jump scares, ni faire rire un tantinet, Countdown souffre d’une écriture faiblarde, de sous-intrigues bancales et de personnages secondaires à la limite du ridicule. Si l’idée de base n’était pas complètement dénuée d’intérêt, rappelant les Destination Finale et autres films d’horreur du genre, Countdown, lui, s’empêtre dans un scénario trop léger et opportuniste pour vraiment convaincre.
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