Black Widow Etats-Unis 2020 – 133min.
Critique du film
Un grand désordre pour les adieux de Black Widow
Si vous êtes férus du MCU, «Black Widow» est un film en forme d’hommage pour Scarlett Johansson et son personnage Natasha Romanoff, après sa mort dans «Avengers: Endgame». Était-il obligatoire ? Peut-être pas…
En affrontant une conspiration mondiale menée par le méchant Dreykov (Ray Winstone), perché dans sa «Chambre Rouge», Natasha Romanoff (Scarlett Johansson) voit son passé et son activité d’espionne de haut vol remonter à la surface. Par un concours de circonstances, elle retrouve également sa sœur, Yelena Belova (Florence Pugh), elle aussi poursuivie par une force pilotée par Dreykov, prête à les abattre froidement.
Peut-on parler de service minimum? Côté Marvel, il semble que ce personnage était légèrement envahissant. Black Widow avance ses minuscules pions pour un personnage (déjà) sacrifié dans le MCU. Un long pensum de plus de 130 minutes pour remettre l’église au milieu du village, pour proposer aux fans de la première heure un film qui est difficilement justifiable, ou simplement pour faire fonctionner la planche à billets. Dans le genre «vous avez vu, on vous l’a fait, content?», Black Widow est le symbole même du manque d’originalité chez Marvel. Bien loin de l’excellent projet sériel «Wandavision» ou de la vista d’une série telle que «Loki», Black Widow est un curieux désordre, une pièce montée bien indigeste qui ne trouve jamais son rythme.
Budget à plusieurs millions pour un blockbuster qui possède indéniablement des atouts: Scarlett Johansson, Rachel Weisz, David Harbour et la talentueuse Florence Pugh. Un joli casting embourbé dans cette mélasse d’effets spéciaux et un scénario qui sonne creux, avec en filigrane, un discours sur l’indépendance de la femme qui sans doute aurait mérité plus d’attention, plus de nuance. Brinquebalant dans son écriture, dans son approche: ces deux «armes de guerre» que sont Natasha et Yelena appliquent une foule de clichés. Tout parait si forcé, humour et dialogues, ou ces multiples scènes de combat sans saveur. Attention, l’indigestion est proche. Des scènes qui ne s’imbriquent pas - la séquence où la «famille» se retrouve à nouveau réunie est l’un des gros ratés du film -, et même cet affrontement final avec ce diable de Dreykov n’atteint pas l’effet escompté.
Après un pas de côté et ces séries donnant un nouvel élan à l’univers Marvel, Black Widow apparaît comme un remplissage dispensable. La performance de Pugh reste l’une des rares qualités du métrage. Outre cette petite lueur, on se demande bien comment la talentueuse cinéaste Cate Shortland (Lore, ou le très bon Berlin Syndrome) s’est autant fourvoyée. Plutôt dommage, surtout que son entame n’est pas si ratée, mais son découpage entre instants dramatiques et séquences de baston ne trouve jamais son rythme de croisière. Black Widow a eu son film et retournera dans sa tombe sans les honneurs.
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Commentaires
Film dans la pure tradition des Marvel: action, intrigue, cascades, belles prises de vue… par contre avec un peu moins d’humour.
Watched it in 4DX, absolutely breathtaking and definitely worth the wait. The chemistry between Natasha and Yelena is beautiful to see. My favorite Marvel movie.
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