Dany Boon est-il agent secret ou un véritable psychopathe? Dans cette nouvelle comédie, il endosse le costume d’un pseudo James Bond, accompagné par son médecin en hôpital psychiatrique, interprété par Philippe Katerine.

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Pour retrouver sa fiancée disparue, Romain Martin (Philippe Katerine), jeune médecin dans un hôpital psychiatrique, décide tenter un gros coup de poker: faire sortir un patient qui prétend être agent secret. Ce zigoto se nomme Léo Milan, alias «le lion». Les différentes aventures que va vivre Romain lui fera prendre conscience que Léo n’est peut-être pas ce menteur que tout le monde décrit. Alors mythomane ou véritable agent secret?

Une scène digne d’un James Bond, à Dubaï, dans un gratte-ciel, où Léo retrouve Anna, sa dulcinée, devant un dîner. Après? Fin du rêve, retour sur Terre; l’agent secret spécialisé en exfiltration a les cheveux longs, un t-shirt sale, un style délabré, les pieds nus. Léo est enfermé dans un asile de fou. Mais loin de lui l’idée de se laisser abattre, il tient mordicus à sa version d’agent secret: «j’ai escaladé le Mont Blanc les yeux bandés. J’ai même été le sosie de Vladimir Poutine», assure-t-il. Agent lié à l’organisme Constellation, il commence à faire son effet sur son médecin traitant, toujours plus intrigué par le spécimen. Comble d’ironie, Romain voit sa chère et tendre (Anne Serra) se faire kidnapper. Stupeur, car un peu plus tôt Léo avait prévenu Romain que quelqu’un filait sa fiancée. Coïncidence? Serait-il cet agent secret qu’il prétend être?

La question restera en suspens durant de longues minutes, motivant une course-poursuite sans grand intérêt. Il y a bientôt un «syndrome Dany Boon»: tout ce que touche l’acteur français en devient presque suranné, réchauffé. Ludovic Colbeau-Justin, connu pour son film C’est tout pour moi en collaboration avec Nawell Madani, mise tout sur l’identité secrète de Léo pour tenter de nous maintenir éveillé. À force, devant les faiblesses notoires, tout n’est que secondaire, tout sonne faux. Même Philippe Katerine se retrouve écrasé par la présence de Boon, ne pouvant faire étalage de son humour décalé. De petites blagues faciles à une mise en scène bien terne, Le lion , à la sauce «boonienne» - c’est-à-dire une valse de petites blagues plus insignifiantes les unes que les autres - n’offre pas le rugissement escompté.

En bref!

Le lion n’a que la crinière, et encore. Après l’échec cuisant du Dindon, Dany Boon commence à prendre du plomb dans l’aile, victime, ces dernières années, d’une qualité artistique sur la pente descendante. Un film peu divertissant, faible à souhait, qu’on visionne avec (presque) indifférence.