Marry Me Chine, Etats-Unis 2021 – 112min.
Critique du film
Une romance sous les feux des projecteurs
Voilà un peu plus de 2 ans, Jennifer Lopez confirmait son talent d’actrice et nous offrait une fabuleuse performance dans le drame Queens de Lorene Scafaria. Aujourd’hui, elle revient à un genre qu’elle connait bien : la comédie romantique. Dans Marry Me, inspiré du roman graphique du même nom de Bobby Crosby, elle interprète un rôle sur mesure : celui d’une star mondiale.
Kat (Jennifer Lopez), chanteuse de renommée internationale, et son compagnon Bastian (le chanteur colombien Maluma) forment un couple glamour, coqueluche des réseaux sociaux. Fiancés, ils ont prévu d’échanger leurs vœux dans une explosion de lumière et de paillettes à la fin d’un concert suivi par des millions de téléspectateurs. Quelques minutes avant le grand moment, Kat découvre l’infidélité de son partenaire. Elle décide alors d’épouser à la place Charlie (Owen Wilson), un professeur de mathématiques, qui assiste par hasard au concert avec sa fille.
Ah, les comédies romantiques et leurs protagonistes aux décisions souvent questionnables ! Marry Me ne fait pas exception. Épouser un inconnu choisi au hasard dans une foule de milliers de spectateurs peut, en effet, paraître un tantinet saugrenu, mais un début joyeusement kitsch laisse espérer un long métrage burlesque, embrassant la démesure, se jetant corps et âme dans le trop plein. Il n’en est rien. Une bonne dose de Coup de foudre à Notting Hill, un générique à la Quand Harry rencontre Sally, Marry Me ne fait pas dans l’originalité.
Des péripéties prévisibles peinent à mettre en avant la part de “comédie” supposément inclue dans le terme “comédie romantique”. Sarah Silverman (Don’t Look Up), par son comique naturel, nous arrache de légers sourires, mais le film de Kat Coiro (qui réalise la très attendue nouvelle série Marvel She-Hulk) ne saisit pas pleinement le potentiel de ses talentueux personnages secondaires. Par leur charisme, John bradley (à l’affiche de Moonfall) et Michelle Buteau (Ma belle-famille, Noël et moi) illuminent chacune de leurs apparitions, mais parviennent difficilement à compenser le manque d’attrait émanant de la plate performance d’Owen Wilson. Heureusement, Jennifer Lopez contrebalance le tout.
Avec un rôle comme celui de Kat Valdez, l’actrice ne pouvait qu’être à son aise. Les similitudes entre le personnage et son interprète sont évidentes. Caroline Duncan et Diras Guillart, en charge des costumes, la parent d’accoutrements aussi merveilleux que flamboyants. La star est lumineuse. De la fabuleuse robe de mariée du créateur Zuhair Murad à des tenues plus décontractées, Jennifer Lopez défile cent-dix minutes durant. La cinquantaine rayonnante, elle brille de mille feux sous une lumière radieuse.
La bande-originale, interprétée par l’artiste elle-même, restera longtemps dans les têtes. Un rythme prenant, des textes simples et entrainants. Nous nous surprenons à les chantonner du bout des lèvres longtemps après le générique de fin achevé. Une addition idéale pour un long métrage à l’aura profondément positive. Le romantisme, bien ancré dans le récit, fera des ravis parmi les cœurs tendres. Le scénario, développé par John Rogers, Tami Sagher and Harper Dill, offre de plaisants échanges, crédibilisant une douce romance, compensant une alchimie plutôt timide entre les protagonistes et nous berçant au rythme d’une idylle adaptée en cette Saint-Valentin.
Aucunement unique, Marry Me vibre au rythme des musiques, des dialogues, des lumières. Le film nous offre exactement ce qu’il promettait : une romance plaisante et positive, une ambiance dynamique. Souvent critiquée par le passé, attaquée sur son physique, victime de racisme et de sexisme, Jennifer Lopez resplendit, confirme sa force et sa place dans le paysage audiovisuelle. C’est avec plaisir que nous observons sa prestation. Sans particulièrement marquer les esprits, Marry Me restera un ajout agréable à la longue liste des œuvres à visionner entre amoureux.
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