Le réalisateur français Christian Duguay raconte l’histoire très touchante d’une adolescente, entre courses hippiques et drame intime.

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La jeune Zoé est passionnée d’équitation. Dans le domaine de ses parents (Mélanie Laurent et Pio Marmaï), elle côtoie tous les jours leurs chevaux et rêve de devenir jockey. Or, un événement tragique vient obstruer les projets de la jeune fille. Zoé va alors devoir resserrer les liens familiaux et redoubler de courage pour surmonter les épreuves de la vie.

Christian Duguay, déjà derrière Jappeloup (2013), semble s’être accoutumé au monde des sports équestres. Cette fois, c’est à hauteur d’enfant qu’il échafaude son récit, à première vue assez basique, mais suffisamment fouillé pour susciter l’intérêt. En mêlant habilement le drame familial, plutôt commun dans le cinéma français, à ce que l’on pourrait appeler le «film de sport», Duguay parvient à écrire une jolie histoire sur le dépassement de soi, la difficulté à surmonter les doutes de l’adolescence ainsi que le courage que cela nécessite.

Un scénario plein de bons sentiments et servi par une distribution touchante, mention spéciale aux trois jeunes actrices incarnant Zoé à trois âges différents : Carmen Kassovitz, Charlie Paulet et June Benard. Chacune marque à sa manière l’évolution physique, évidemment, mais surtout psychologique de leur personnage commun. De leur côté, Mélanie Laurent et Pio Marmaï ne sont pas en reste dans leur rôle de parents téméraires ; le long-métrage s’offre même le luxe de solliciter des acteurs internationaux comme Danny Huston, pourquoi pas !

Si l’académisme de la réalisation et de la photographie couplé à la simplicité du scénario peut, du moins dans un premier temps, accuser un rythme assez peu emballant, le long-métrage finit heureusement par lâcher les chevaux. Les enjeux personnels et collectifs s’entremêlent, les palpitations accélèrent lors des courses, si bien que l’on trouve finalement l’implication nécessaire pour vibrer avec ces personnages qui nous ont été longuement introduits. Même si sur la forme, ce Tempête ne chamboulera pas le paysage cinématographique de cette fin d’année, l’histoire inspirante que l’on ressent sincère et ses interprètes impliqués rattrapent habilement le coup.