En revenant sur le lieu de son enfance, Astolfo, retraité, entame un nouveau chapitre de son existence. Pour conter cette histoire, Gianni Di Gregorio signe une comédie empreinte d'une sagesse malicieuse et d'un subtil comique de situation, dans laquelle même les amours, bien que tardifs et fragiles, ont aussi leur chance.

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Après avoir perdu son appartement à Rome, Astolfo (Gianni Di Gregorio), un professeur à la retraite, décide de retourner dans la province qui l’a vu naître. Cela fait longtemps qu'il ne s'y est pas rendu et constate qu'un inconnu s'est depuis installé dans l’ancien palais familial. Bien que le patrimoine tombe en ruine, les deux personnages se lient d’amitié, s'arrangent, élargissent la cohabitation à d'autres membres et surmontent ensemble les désagréments tels que les dégâts des eaux et les confrontations avec les vils voisins. Puis un beau jour, un de ses amis d'enfance lui présente une femme qui fait battre son cœur.

Passé un certain âge, se faire expulser de son logement engendre de sérieux problèmes chez les personnes concernées, or, pour sa cinquième réalisation, le cinéaste Gianni Di Gregorio prend le sujet à rebrousse-poil. En effet, après avoir été contraint par la propriétaire de libérer son appartement, le protagoniste ne cherchera pas à se reloger à Rome. Au lieu de cela, il se souvient de la demeure familiale dont il a récemment hérité et retourne sans rechigner sur le lieu de son enfance.

Cette sérénité, avec laquelle les individus prennent les choses comme elles viennent, détermine à la fois le ton et le contenu d’«Astolfo». Di Gregorio, qui a également écrit le scénario, situe l'action dans le paysage idyllique des vallées italiennes et dépeint avec une douce impertinence aussi bien les avantages que les désagréments d’une vie pittoresque à la campagne. Le réalisateur Di Gregorio campe le rôle principal et parvient à s'entourer d'une poignée d'acteurs et d’actrices bien inspiré.e.s, notamment Stefania Sandrelli qui rayonne dans le rôle de l'élue de son cœur. «Astolfo» est sans doute le long métrage le plus joyeux de Di Gregorio à ce jour. Une comédie merveilleusement désinvolte et très humaine.

(Traduit de l’allemand)