Critique du film
secrets sororals
Avec «Den siste våren (Sister, What Grows Where Land Is Sick?)», Franciska Eliassen présente son premier-long métrage, une œuvre onirique sur l’impact de l’être humain sur son environnement.
La jeune Eira se met à lire secrètement le journal intime de Vera, sa grande sœur. Entrant petit à petit dans l’univers d’une jeune femme brillante, mais tourmentée, elle découvre un monde dans lequel le futur n’a pas de place. La santé mentale de son aînée se détériore graduellement. Aux amis, aux amours, à l’école et à famille vient s’ajouter l’éco-anxiété à la délicate période de l’adolescence.
Dans des séquences oniriques, les personnages, le visage couvert de tissus et de colliers à pampilles, se tiennent immobiles dans la forêt. Ces moments alternent avec les crises de plus en plus violentes et fréquentes de Vera. Le spectateur navigue entre cauchemar et utopie. Alors que Greta Thunberg se fait plus discrète dans les médias, l’homme maintient une position de force sur son environnement. Cela continue de faire ravages, aux impacts indirects encore souvent insoupçonnés.
(75e Locarno Film Festival)
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