Cinquième collaboration entre le réalisateur Guy Ritchie et l’acteur Jason Statham, Operation Fortune: Ruse de guerre est une amusante comédie d’espionnage qui, sans être un grand moment de cinéma, reste divertissante et agréablement mise en scène.

Galerie de photos

Dans un laboratoire ukrainien, une technologie mystérieuse disparaît et le vol met en émoi le gouvernement britannique qui envoie l’agent du MI6 Orson Fortune (Jason Statham) pour mettre la main sur le commanditaire et pour découvrir les raisons du larcin. Bientôt, l’espion et son équipe soupçonnent un trafiquant d'armes notoire, le milliardaire Greg Simmonds (Hugh Grant). Pour les aider à amadouer le criminel, ils vont devoir faire appel à la superstar hollywoodienne, Danny Francesco (Josh Hartnett).

Operation Fortune: Ruse de guerre ne restera certainement pas dans l'histoire du cinéma comme un exemple de narration de qualité. Le cinéaste anglais et ses coauteurs, Ivan Atkinson et Marn Davies, n'exploitent pas assez l'idée, pourtant prédestinée aux méta-blagues, de jeter un acteur orgueilleux dans une opération d'infiltration à haut risque. Les retournements vraiment inventifs sont trop rares, et si l’humour est, certes, bien présent, de nombreux gags ratent le coche et tombent tout simplement à plat.

Deux heures de divertissement sont néanmoins garanties. Comme à son habitude, Richtie dévoile un long-métrage qui avance tambour battant ; la bande-son et le rythme effréné du montage contribuent à la dynamique d’Operation Fortune et la distribution paraphe l’ensemble de son enthousiasme. Enfin, alors que la nonchalance habituelle d’un Jason Statham, parfaitement dans son élément, offre son lot de bons moments, Hugh Grant - déjà à l’affiche de «The Gentlemen» de Ritchie - crève une nouvelle fois l’écran dans le rôle d’un délicieux vicelard au sourire en coin. Et si Guy Ritchie est réputé pour ses excès de mise en scène et son overdose de ralentis superficiels, il paraît ici s’assagir et mise sur une action bien ficelée et épurée, sans aucune trace de ses habituelles exagérations stylistiques.

(Texte original en allemand)