Une bande de vieux copains vient en aide à un groupe de migrants en les hébergeant dans un petit village de la campagne française. Cependant, les villageois ne voient pas tous d’un bon œil ces nouveaux arrivants. Les Vieux Fourneaux vont donc chercher à défaire leurs préjugés.

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Après un premier opus en 2018, le réalisateur Christophe Duthuron retrouve toute sa fine équipe et propose une comédie débordante de bonne énergie. L’enjouement communicatif des interprètes rend instantanément très attachants ces amis de longue date. Entre l’espièglerie d’un Pierre Richard, toujours en grande forme, qui se frotte au répondant incisif de Bernard Le Coq, la candeur apportée par Alice Pol et les prestations très touchantes pour les rôles des migrants, la distribution est très clairement l’atout majeur du film.

Mais si les traits d’humour s’enchaînent, Duthuron sait les mettre en retrait lorsqu’il s’agit d’aborder plus sérieusement la vie des réfugiés, de leur traversée pour fuir la guerre à la séparation avec leurs familles. Le réalisateur implémente ainsi à sa comédie de très belles séquences d’humanité dans les différents dialectes des exilés et sans sous-titres, puisqu’il n’y a pas besoin de connaître la langue pour comprendre leurs émotions.

Le point noir du long-métrage réside sans doute dans son rythme faiblard et le mariage parfois laborieux entre les farces des Vieux Fourneaux et les moments plus tragiques qui, malgré le très beau message d’acceptation, sont mis en avant de manière assez peu subtile. Le film reste toutefois une agréable surprise qui rappelle que faire rire permet aussi d’ouvrir la réflexion sur des sujets plus sérieux.