En fanfare France 2023 – 104min.

Critique du film

Deux frères liés par la musique

Critique du film: Marine Guillain

Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin partagent pour la première fois l’affiche d’un film avec «En Fanfare», comédie dramatique mise en scène par Emmanuel Courcol.

En pleine répétition avec son orchestre, Thibault (Benjamin Lavernhe) s'écroule. Ce chef d'orchestre renommé apprend qu'il est atteint de leucémie, à l'âge de 37 ans. Alors qu'il a besoin d'un donneur pour une greffe de moelle osseuse, il découvre coup sur coup qu'il a été adopté... Et qu'il a un frère dont il ignorait l'existence, Jimmy (Pierre Lottin). Le hasard fait que les deux frères, qui ont grandi dans deux milieux sociaux très différents, partagent une passion pour la musique : employé dans une cantine scolaire, Jimmy joue du trombone dans une fanfare au Nord de la France… Si le premier contact entre les frangins n’est pas des plus chaleureux, forcément, la situation évolue… et le frère à la vie modeste accepte d’être le donneur de celui qui a grandi dans de meilleures conditions. Lorsque le chef de la fanfare de Jimmy les lâche, Thibault prend alors le relais dans le but d’aider son cadet.

Présenté à Cannes Première et mis en scène par Emmanuel Courcol («Le triomphe», qui mettait en scène Kad Merad en professeur de théâtre dans une prison), «En Fanfare» mélange les univers de la musique classique et de la fanfare, qui somme toute s’unissent plutôt bien. L’idée? Traiter du choc des classes sociales et de l’inégalité des chances, mais aussi de la fraternité, des liens du sang, de l’adoption, de la maladie… Des thématiques peut-être un peu trop nombreuses pour un seul long métrage. Quoiqu’il en soit, il est intéressant d’observer le pouvoir réparateur et fédérateur de la musique, car c’est bien elle qui va permettre aux deux frangins de communiquer, malgré les différences sociales et culturelles qui les opposent.

Même s’il faut chercher pour leur trouver une quelconque ressemblance, le duo d’acteurs fonctionne : Benjamin Lavernhe, révélé dans «Le sens de la fête» et vu récemment en tête d’affiche de «L’Abbé Pierre - Une vie de combats» est tout en justesse, tandis que Pierre Lottin, révélé par «Les Tuches» et actuellement à l’affiche du dernier François Ozon, «Quand vient l’automne», continue de se diversifier et d’exceller dans différents styles. Cela étant, aucune grande surprise ne se détache dans ce long métrage un peu plan-plan, oscillant entre drame et comédie. Trop classique, populaire, tirant sur quelques ficelles faciles, il amorce un goût de «déjà-vu» qui se confirme de minute en minute. Sans faire de vagues ni laisser d'empreinte marquante, il se laisse toutefois regarder sans totalement s’ennuyer.

21.11.2024

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