Noël Joyeux France 2022 – 87min.
Critique du film
Petites mamies Noël
Le cinéma français a droit, lui aussi, à ses films de Noël déjantés. En voici un dont le principal intérêt réside dans ses deux actrices vétéranes : Danièle Lebrun et Danielle Fichaud.
Noël est la fête préférée de Vincent Barrand (Franck Dubosc), qui se donne toujours corps et âme pour la rendre unique. Or, cette année, aucun de ses enfants ne peut se joindre à lui et à son épouse Béatrice (Emmanuelle Devos). Résolu à ne pas passer Noël en tête-à-tête, Vincent choisit d’inviter une personne âgée ne pouvant passer les fêtes en famille. Il revient toutefois de la maison de retraite accompagné de Monique (Danièle Lebrun) et Jeanne (Danielle Fichaud) qui vont lui faire passer un 24 décembre qu’il n’oubliera pas de sitôt.
Ici, pas de jeune garçon abandonné transformant sa maison en un vaste champ de bataille le soir du réveillon, mais plutôt deux personnes âgées bien décidées à mettre un foyer sens dessus dessous. S’il s’agit d’un menu bien alléchant qui garantit un 24 décembre mémorable, autant dire que seules les deux interprètes concernées parviennent à égayer ce dernier. Que ce soit Monique (Danièle Lebrun de la Comédie Française), alcoolique et obnubilée par la mort, ou Jeanne (Danielle Fichaud, récemment vue dans Aline (2021)), bourrue et n’ayant pas sa langue dans sa poche, chacune offre quelques jolis instants de comédie. Le contraste entre ces deux vielles amies que tout semble opposer constitue d’ailleurs la plus grande réussite du film. Peut-être la seule ?
En effet, la fête semble bien moins belle lorsque l’on jette un coup d’œil aux autres invités. Emmanuelle Devos y apporte certes un peu d’énergie et de malice, mais avec des dialogues souvent embarrassants, tout en n’étant pas aidée par un Franck Dubosc aux abonnés absents. Même le réalisateur Clément Michel semble être parti avant le dessert, tant la mise en scène s’avère plate. Quelques blagues fonctionnent bien sûr, toutefois, l’écriture globalement pénible rend la plupart des personnages insupportables, sans parler d’un changement de ton drastique très mal amené en fin de film. Noël Joyeux n’est sans doute pas le plus beau des cadeaux, mais l’on retrouve tout de même la palette de bons sentiments et de tendresse typiques de ce genre de longs-métrages, susceptibles de toucher son public malgré une projection mal engagée.
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Commentaires
Aïe ! Que Dubosc débarque dans cette galère ne m'étonne pas, ça lui est déjà arrivé. De manière générale je précise que j'aime beaucoup cet acteur. Mais d'y voir Emmanuelle Devos alors là je m'étonne vraiment. cette actrice magnifique mérite autre chose et elle l'a déjà démontré. C'est mauvais du début à la fin. Alors je me dis, qu'elle a été sa motivation pour accepter un tel scénario plus que médiocre ! Bref à vite oublier. (F-11.12.23)… Voir plus
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