Pour son quatrième long-métrage, Frédéric Quiring propose une comédie romantique sans prétention, mais cousu de fil blanc et rapidement indigeste.

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C’est décidé, Max (Ahmed Sylla) et Lou (Camille Lou) vont se marier ! Mais hors de question de célébrer leur union en grande pompe, ils feront cela en tout petit comité. C’est sans compter sur des amis un peu trop zélés, prêts à tout pour faire de ce jour un moment inoubliable. Leur tout petit petit mariage va en attirer du monde !

Avec Sales Gosses en 2017, Ma reum en 2018 et La très très grande classe en 2022, le réalisateur-scénariste Frédéric Quiring avait déjà démontré une affinité particulière pour le potache. Les amatrices et amateurs pourront se réjouir : Notre tout petit petit mariage est une nouvelle illustration d’un genre comique grotesque et régressif. L’humour, basique et enfantin, ne demandera l’utilisation d’aucun neurone.

Sorte de croisement entre Projet X de Nima Nourizadeh (2012) et Mariages! de Valérie Guignabodet (2004), Notre tout petit petit mariage enchaîne les situations cartoonesques dans les méandres d’une soirée explosive. Car loin de respecter la décision des protagonistes, les témoins ont rassemblé amis, familles et inconnus. Le rythme chaotique des fêtes un peu trop arrosées est étonnamment bien illustré par l’utilisation du Found footage, mais s’alourdit par des effets de caméra superficiels qui pourraient bien causer d’authentiques gueules de bois.

Véritable vent de fraîcheur, Camille Lou partage l’écran avec le sympathique Ahmed Sylla. Leurs échanges sont naturels, leur couple ravissant. À leurs côtés, l’ensemble des personnages reste enfermé dans les limites propres aux clichés qu’ils illustrent : la famille catholique, le père m’as-tu-vu ou la mère libérée. Si aucune subtilité n’était réellement attendue, elle aurait permis à la distribution d’éviter un surjeu constant, surement désiré afin d’accentuer la caricature, mais terriblement épuisant. Peut-être, alors, vaut-il mieux prendre Notre tout petit petit mariage tel qu’il est : un foutoir écervelé, certes, mais terriblement joyeux.