Film excellent, bien dosé, sans la moindre longueur, qui donne à réfléchir. Je fais court car les commentaires ne manquent pas.

Le film est long et trop rapide. Cela semble paradoxale mais la théorie a ses limites comme le film nous apprend.
Il y a souvent dans les films, au début du 3e acte, cette séquence montrant en accéléré la préparation du hero pour l'affrontement finale. Le film donne ce ressentit durant les trois heures. Les scènes s'enchaînent rapidement sans avoir d'échange profond entre les personnages. La seule exception étant l'essaie de la bombe dans le désert où Nolan réussit à construire un suspense tangible, jouant sur le fait que le public s'attend à une fort détonation sonore.
Je note rapidement encore l'utilisation de séquences noir et blanc qui n'apporte rien au film, excepté aider une audience stupide à comprendre qu'il s'agit d'une autre époque.… Voir plus

Cet excellent film retrace trois périodes de la vie d’Oppenheimer, père de la bombe atomique. Difficile d’écrire un commentaire sur ce film tant il est riche et puissant, accompagné d’une bande sonore – très sonore - mais assez extraordinaire. Brillant physicien, mais trop opportuniste pour renoncer à son projet, malgré ses doutes sur les conséquences de l’utilisation de cette bombe. Les dialogues Albert Einstein/Robert Oppenheimer m’ont un peu surprise.… Voir plus

Je l’ai bien sûr vu en VO et 3h c’est quand même assez long. Ça parle énormément et je maîtrise bien l’anglais mais moins la physique quantique 😜 Je salue le gros travail de reconstitution de la vie d’Oppenheimer par Nolan et l’interprétation de Murphy, Downey Jr. et Pugh

“Les carnets de Monsieur Manhattan”

Dans les années 20, J. Robert Oppenheimer est un jeune Américain brillant, malgré un côté instable. De l’Europe aux Etats-Unis, il marque les grands esprits universitaires par ses recherches en physique. En 1939, alors que la Seconde Guerre mondiale éclate, il est recruté pour diriger le projet Manhattan. 4 années de travail, 3000 personnes engagées, 2 milliards de dollars investis pour 1 arme de destruction massive. Boum !

Le film se présente comme le biopic éclaté d’un homme qui a marqué l’histoire en tant que « père de la bombe atomique ». Trois temporalités distinctes s’alternent, au risque d’égarer le spectateur – les années d’étude, puis de création de l’explosif entrecoupées par deux procès qui n’en sont pas. Dans ce puzzle illustrant un sujet aussi abscons que le nucléaire, les théories s’enchaînent, quand les noms et personnages se multiplient. En son noyau, trône un scientifique trouble, troublé et troublant à qui Cillian Murphy offre son regard bleu profond. Lui, est un Prométhée qui vole le feu aux dieux pour devenir l’un des leurs. Adulé par ses pairs, après l’issue fatale d’Hiroshima et de Nagasaki, l’âme noyée par le remord, il cite ces vers de la Bhagavad-Gita, texte fondateur de l’hindouisme : « Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes ». Face au président Truman offusqué, l’ange de l’Apocalypse pleure le sang qu’il a sur les mains. Une personnalité ambiguë qui méritait certainement qu’un réalisateur s’y intéresse. Christopher Nolan le fait à sa manière, efficace, même si l’on peut lui reprocher des coquetteries d’usage. La musique omniprésente sert le propos quand elle accompagne les scènes de forte tension, mais assourdit le récit le plus souvent. Elle ne laisse place au silence que lors de l’essai déterminant en plein désert. Difficilement pardonnable aussi, cette scène ridicule dans laquelle Oppenheimer se retrouve entièrement nu face à ses censeurs, sa maîtresse sur les genoux.

Au final, c’est surtout l’opposition entre deux hommes que l’on retient. Dans un jeu de pouvoir sophistiqué, agit dans l’ombre Lewis Strauss, président de la Commission de l’énergie atomique. Son conservatisme est marqué par le noir et blanc de la mise en scène, alors que les visions libérales d’Oppenheimer sont nuancées par la couleur. Entre fusion et fission, c’est l’utilisation militaire ou non de la bombe H, plus destructrice encore, qui les confronte. Mais le film choisit l’angle d’une guerre a priori personnelle. En pleine vague maccarthyste, cet « Iron Man », campé avec conviction par un Robert Downey Jr. vieilli et amaigri, cherche à tout prix à discréditer le héros de la nation du moment, depuis une humiliation publique. Ce combat de coqs, pas inintéressant, paraît néanmoins futile en comparaison des nombreuses victimes collatérales.

(7/10)… Voir plus

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bof

Ce film de Nolan est très long et très bavard (180min). Mais comment le lui reprocher lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire de cet homme qui a bouleversé notre monde ! Chapeau au metteur en scène qui n'a pas voulu avoir recours au numérique. Toutes les scènes sont d'une extrême importances, y compris celle de quelques secondes montrant le mathématicien Goedel s'éloignant dans la foret et qui côtoyait Einstein. Bref tout y est minutieux, précis et très bien monté. Toutes les scènes en n/b ont été tournées en iMax ce qui donne une vision assez incroyable du tribunal. En bref un film qu'il faut aller voir ne serait-ce que pour ce qu'il représente dans l'histoire de ce monde. Question casting, autant R. Downey Jr, que Matt Damon qui d'ailleurs on considérablement baissé leurs cachets pour tourner sous la Direction de Nolan, sont excellents. Sans oublier bien sûr le rôle principal tenu par Murphy et celui d' Emily Blunt dans le rôle de madame Oppenheimer. Il faut également noter le petit retour parfait de Ramy Malec. (F-28.07.23)… Voir plus

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4.5: La bombe humaine
1945: les Etats-Unis ont mis fin à la seconde guerre mondiale en larguant des bombes atomiques sur le Japon. Ces armes de destruction massives ont été élaborées à partir de Robert Oppenheimer un brillant physicien qui après avoir rencontré Einstein et le communisme, est chargé d’élaborer cette arme de guerre. A plusieurs prix
Le voici ce retour de Nolan qui après Dunkerque évoque un autre épisode de la seconde guerre mondiale : son issue. Avec virtuosité.
La première séquence toute « lumineuse » nous fait d’emblée frissonner en pensant assister à un « massacre » en soi avec séquences chocs et à un moment donné l’effroi de ce 05 ou 06 août 1945. Or, si Oppenheimer parle de la guerre, il ne s’agit pas d’un film de guerre.
Nolan évoque effectivement toutes les batailles et animosités : de pouvoir politique, de contrôle scientifique et surtout des aberrantes chasses aux sorcières envers les communistes dont Oppenheimer verra son destin bouleversé.
Le film débute par un montage de 3 séquences consécutives sur 3 périodes différentes : l’entrée de Robert dans ce vaste programme et ses recherches et expériences; sa mise en accusation invraisemblable, où un instant les américains semblèrent oublier l’acte pour les conséquences, avec une absolue hypocrisie, et finalement une séance extraordinaire du Sénat dont on ne se doute pas encore de sa portée.
3 heures, si vous êtes passionnés par l’aspect scientifique et les retournements politiques, vous n’allez pas les voir passer: si au début la musique vous semblera envahissante, cette dernière va en réalité être un personnage à part entière : spectatrice de la séquence de fabrication de la bombe, témoin des multiples procès évoqués et finalement véritable dynamite émotionnelle sur l’ultime séquence dont l’allumage de la salle de cinéma ne vous laissera pas indifférent.
Un casting au contenu et prestation prodigieux, particulièrement Downey Jr et Murphy, un son de très haute volée et sur l’ensemble une véritable prise de conscience actuelle et passée sur nos influences religieuses ou politiques dont une phrase d’un célèbre physicien relatif qui résume à elle seule l’inconscience humaine.
Une nouvelle bombe Nolanienne à recommander vivement.… Voir plus