Ces derniers temps, il est vrai que l'écossais Gerard Butler n'a pas vraiment été à l’affiche des meilleurs films. Et l’acteur se retrouve une nouvelle fois à l’affiche d’un blockbuster en manque d'ambition.

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Lors d'un vol de routine entre Singapour et Hawaï, le pilote Brodie Torrance (Gerard Butler) est pris dans un orage et pose son avion et ses 14 passagers sur une île proche des Philippines. Bientôt, l’équipage se retrouve terrorisé par des rebelles qui les prennent en otage. Et avec l'aide de Louis Gaspare (Mike Colter), un détenu accusé de meurtre et transporté par le FBI sur le vol de Torrance, ils vont devoir sauver ses passagers.

Une chose est sûre, le contrat entre «Plane» et le public sera clair. Si le réalisateur français Jean François Richet avait injecté une conscience sociale dans ses films précédents, notamment «Mesrine: L'instinct de mort» (2008), «Plane» s’inspire de clichés éculés, usés par d’autres films qui en faisait meilleurs usages. Ainsi, Butler devient une machine à tuer guidée par un gestionnaire de crise (Tony Goldwyn) dans une salle de conférence du quartier général de la compagnie aérienne.

Si le crash de l'avion est habilement mise en scène - reconnaissons lui au moins ceci - l'atterrissage en catastrophe laissera sa place à une violence sanguinaire qui ne saura satisfaire les fans du genre. En définitive, le film manquera d’une vision plus exigeante. Et si Jean François Richet étendait nous offrir une grande épopée d’action, «Plane» s’apparente plus à un voyage low-coast. Alors sans doute faudra-t-il simplement revoir nos attentes à la baisse, pour, peut-être, apprécier cet énième blockbuster.

(Traduit de l’allemand)