Shayda Australie, Iran , Royaume-Uni 2023 – 119min.

Critique du film

Au bout du divorce, la lumière

Critique du film: Marine Guillain

Époustouflante, l’actrice iranienne Zar Amir Ebrahimi incarne une mère au seuil d’un rude divorce alors qu’elle tente de fuir avec sa fille.

Shayda, iranienne, vit en Australie avec sa fille Mona, âgée de six ans, et un mari conservateur. Alors qu’il refuse le mode de vie occidental de son épouse, Shayda trouve refuge dans un foyer pour femmes et engrange une procédure de divorce. Tant bien que mal, la jeune femme entend maintenir un semblant de normalité pour sa fille, mais un juge accorde à l’époux des droits de visites régulières. Et bientôt, Mona se retrouve tiraillée entre l’éducation que tente de lui inculquer sa mère et les préceptes plus conservateurs du père.

Coproduit par Cate Blanchett, «Shayda» était présenté sur la Piazza Grande en clôture du Festival de Locarno. La jeune réalisatrice Noora Niasari s’est inspirée de son vécu pour mettre en scène le récit puissant d’une jeune mère iranienne et de sa fille de six ans qui, fuyant un mari violent, trouvent refuge dans un centre pour femmes en Australie. «Shayda» est incarnée par l’incandescente Zar Amir Ebrahimi (aussi membre du jury de la Compétition Internationale), qui depuis son prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 2022 pour son rôle de journaliste dans «Les Nuits de Mashhad», crève l’écran à chacune de ses apparitions. Un récit tendre, touchant, prenant, mélange de ténèbres et d’espoir.

(Festival de Locarno 2023)

29.07.2024

4.5

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