Spy x Family Code: White Japon 2023 – 110min.
Critique du film
Jeux d’espions en pagaille
Toute la famille Forger est de retour dans un long-métrage dérivé de la série animée Spy x Family. Une charmante aventure déjantée qui rencontre quelques difficultés dans sa mission.
Loid (Takuya Eguchi), espion sous couverture, est marié à Yor (Saori Hayami), une tueuse à gages, mais tous deux ignorent les activités de l’autre. Grâce à un don de télépathie, seule leur fille adoptive Anya (Atsumi Tanezaki) est au courant. Devant mener à bien une mission de la plus haute importance dans une région reculée, Loid emmène avec lui sa petite famille passer des vacances d’hiver. Toutefois, la curiosité d’Anya la mène à se mêler d’une affaire qui la dépasse, et qui pourrait mettre en danger le monde entier !
Un petit cocktail coloré, à mi-chemin entre un James Bond et un Mission : Impossible dopé à l’humour et aux mignonneries, ça vous tente ? Le mélange peut en effet paraître tonique – voire indigeste – sur le papier, mais c’est ce que tente le réalisateur Takashi Katagiri, sur une histoire originale de l’auteur du manga Tatsuya Endo. Entre espions au charme fou et bagarres sur des aéroplanes en feu, on retrouve à coup sûr le ton décalé et l’univers loufoque de la série animée. S’il s’agit sans doute d’une de ses forces, il n’en demeure pas moins que le long-métrage laisse un arrière-goût d’épisode spécial, étiré à outrance afin qu’il atteigne presque deux heures. Résultat des courses: le scénario part dans tous les sens, sans vraiment aller nulle part… La première partie de Spy x Family Code : White s’apparente plus à de banales péripéties, sauvées par une jolie bande de personnages attachants, pour finalement poser des enjeux bien trop tard, en parasitant le rythme.
Personnages féminins très stéréotypés et humour parfois enfantin illustrent les quelques choix d’écriture qui peuvent laisser perplexe, malgré une maîtrise globale du grand n’importe quoi assumé. À ce titre, comme toujours avec le cinéma d’animation japonais, le soin apporté aux différentes directions artistiques ainsi qu’à des coups de pinceaux parfois assez originaux assure tout du moins une réussite visuelle. Comme un grand coffre à jouets où le désordre se mêle à la créativité, le spectacle a le mérite de se montrer jouissif, à mille lieues des carcans habituels du cinéma d’animation américain, en dépit de quelques maladresses. Tandis que les connaisseurs seront sûrement comblés, les néophytes risquent peut-être de ne pas être captivés par ce (trop) long épisode « filler ».
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