Initialement prévu comme un spin-off consacré à Jason Statham, «The Expendables 4» rameute ses troupes et dévoile un volet aussi grandiloquent que dispensable.

Galerie de photos

Alors que les Expendables ratent une mission en Libye, un terroriste parvient à s'échapper avec des détonateurs d'ogives nucléaires. Un malheur n’arrivant jamais seul, un Expendable meurt et bientôt, Lee Christmas (Jason Statham) est congédié de l'équipe. Alors que ses collègues sont à la poursuite du terroriste, Lee continue ses affaires, seul. Une quête de vengeance, au cours de laquelle il devra, entre autres, empêcher le déclenchement de la Troisième Guerre mondiale.

«The Expendables 4» aurait coûté 100 millions de dollars et une chose est sûre, l’argent n’aura pas été investi dans les plateaux virtuels. En témoigne, par exemple, une scène où Jason Statham se tient devant un décor de Thaïlande qui transpire le tournage en studio ou lorsque les Expendables s'enfuient à grande vitesse sur un petit bateau et que pas un cheveu ne bronche sur leurs crânes. Bref, «The Expendables 4» fait preuve d’une esthétique bon marché qui aurait été certainement mieux exécutée il y a 60 ans. C’est dire…

Faudra-t-il alors être surpris par la faiblesse du scénario ? Dans un film pareil, même les erreurs de logique deviennent acceptables. La seule chose qui tienne la route reste sans doute Jason Statham, à l’aise dans un rôle taillé sur mesure, alors que les autres Expendables lui servent de faire-valoir. À ses côtés, l’acteur indonésien Iko Uwais, célèbre pour avoir joué dans «The Raid» en 2011, interprète un adversaire au physique redoutable, bien que le dénouement final ne soit pas vraiment surprenant.

On regrettera par ailleurs la partition un peu gâchée de Sylvester Stallone, bien que l’on comprenne sa mise en retrait à bientôt 80 ans. Mais il aurait été probablement préférable de s'en tenir à l'idée d'un format solo pour Lee Christmas, plutôt que de démouler un film de troupe à moitié cuit. Pour les amateurs du genre, il restera au moins la garantie d’une action qui s’en donne à cœur joie, où le sang gicle abondamment…

(Traduit de l’allemand)