Hunger Games: la Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur Etats-Unis 2023 – 157min.
Critique du film
Du pain et des jeux
Huit ans après la fin de la saga Hunger Games (2012-2015), un nouveau film toujours réalisé par Francis Lawrence revient sur la jeunesse de l’antagoniste principal.
Quelques années après les jours sombres qui ont vu les districts de Panem s’entredéchirer dans une terrible guerre civile, le jeune Coriolanus Snow (Tom Blyth) tente de faire rayonner son nom au Capitole. À l’approche des dixièmes Hunger Games chapeautés par l’impitoyable Dr. Gaul (Viola Davis), ce dernier se voit attribuer le rôle de mentor de Lucy Gray Baird (Rachel Zegler), tribut téméraire du district 12. Leur complicité grandissante, Snow fait tout son possible pour aider sa protégée dans ces jeux inhumains.
À Hollywood, l’heure est à l’exploitation à outrance des franchises populaires. Coup de chance pour Lionsgate, la romancière Suzanne Collins a étendu son univers à succès avec un préquel centré sur l’antagoniste originellement incarné par Donald Sutherland. Si l’on pouvait avoir des craintes, force est de constater que l’expérience du réalisateur Francis Lawrence et de ses équipes a payé ! Certes, ce cinquième long-métrage ne brille pas par l’inventivité de sa mise en scène, mais Lawrence parvient à déployer à l’écran un monde impressionnant, à mi-chemin entre la Rome antique et le Troisième Reich.
En ce sens, le scénario développe les thèmes récurrents de la franchise, à savoir l’élaboration de la propagande ou la rébellion au sein d’un système tyrannique, tout en dépeignant habilement une société misant tout sur le paraître. Aussi, alors que la plupart des blockbusters se font de plus en plus lisses, ce nouveau Hunger Games conserve une certaine cruauté ainsi qu’une profondeur de propos bienvenue. Le dernier acte s’avère malheureusement moins convaincant et plus confus, accélérant les décisions et les retournements des personnages de manière abrupte et parfois gênante.
Toutefois, l’atout majeur du film réside bel et bien dans sa distribution, malgré quelques défauts d’écriture. Toutes et tous offrent de belles interprétations, que ce soient les nouveaux venus comme Tom Blyth et Rachel Zegler, ou les visages plus connus de Peter Dinklage et Viola Davis, complètement habitée par un rôle terrifiant. Bien que son jeu soit quelque peu en dessous, Zegler compense par son talent hors pair de chanteuse. En dépit d’une mise en images soignée, mais peu inventive, et de quelques lacunes d’écriture qui peuvent entraver l’expérience sur la longueur, ces Hunger Games s’en tirent avec les honneurs. Le sort leur a été favorable !
Votre note
Commentaires
2.75: Zootopie
Corionarus Snow a un lourd héritage à porter et doit suivre la trace de son père décédé et siéger à Panem, où les dixièmes Hunger Games doivent se dérouler : représentant du district 12, sa première mission est de protéger la candidate de son district, la jeune Lucy, une brillante chanteuse rêvant de liberté. Pas évident quand une rébellion est en route et que la Dr Gaul, la véritable instigatrice des jeux et dirigeante de Panem, ne lui fait absolument pas confiance. Il va falloir la mériter.
La voici cette surprise du chef Collins et de son bras droit Lawrence : un prequel à l’une des sagas fortes du XXIEME siècle. Après le plaisir des deux premiers volets tant littéraires que cinématographiques et la déception cinema du troisième, il était attendu de vibrer à nouveau avec ce choix judicieux de nous montrer Snow à ses débuts dans l’arène politique. Verdict mitigé.
Comment les jeux ont-ils vus le jour? Comment se sont-ils déroulés? Comment Snow forge-t’il son destin et comment la légende du geai moqueur a-t-elle vue le jour? Tels sont les 4 chapitres composant le film.
Les deux premiers sont une véritable déception : la première partie manque franchement de rythme et la seconde est bourrée d’invraisemblances et son issue laisse stupéfait vue la durée restante.
Mais arrive la troisième où alors que l’on se demande quel lavage de cerveau Corionarus avait-il subi, un exil et un geste-acte vont forger son destin et nous offrir la meilleure partie du film.
La quatrième provoque le lien avec le sujet véritable révolutionnaire de la trilogie connue mais si plusieurs personnages et séquences futures y sont mentionnées, l’issue est à mon sens trop grosse et manque de l’émotion claire que nous avions à l’issue du premier acte dont pourtant le paradoxe volant est similaire.
Il manque surtout un casting nous rendant l’expérience forte telle Jennifer Lawrence ou Stanley Tucci: leurs remplaçants ne nous feront pas autant vibrer si ce n’est les cordes vocales de Rachel Zegler et une sympathique ballade révolutionnaire. Pour le reste il faudrait repasser.
A vous de voir.… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement