The Iron Claw Royaume-Uni, Etats-Unis 2023 – 132min.
Cineman Movie Charts
Votre note
Commentaires
“Catch me if you can”
Dans la famille Von Erich, il n’y a que le catch qui importe. Fritz, lutteur à la retraite, repose désormais tous ses espoirs sur les épaules solides de ses fils qu’il entraîne sans relâche pour qu’ils soient les meilleurs.
La vie est un sport de combat. Kevin, Kerry, David et Mike le comprennent chaque jour. Il faut être le plus dur, le plus fort, le plus rapide et le plus célèbre. Endurer la douleur sans verser une larme et ne compter que sur soi-même. Tels sont les principes inculqués par un père à qui l’on répond sans discuter : « Sir, yes sir ! ». Mais une malédiction pèse sur ce clan. Si l’on dénombre un mariage, pèseront aussi quatre enterrements.
Le catch a cette ambiguïté intrinsèque qui floute la frontière entre championnat véritable et exhibition arrangée. Si les coups portés visent le plus souvent à côté, les réceptions ratées peuvent briser un dos. Sous les projecteurs, la haine crachée à la face de l’outsider devient un éloge amical au sein des vestiaires. Soit un spectacle physique que l’on peine à saisir. L’histoire vraie des Von Erich, célébrités dans l’Amérique des années 70, demeure néanmoins terrassante. Cette tragédie grecque emporte un homme aveuglé par sa frustration tenant dans sa griffe d’acier sa progéniture qu’il met en compétition. Cette prise qu’il a inventée consiste d’une main à s’emparer du crâne de l’adversaire et de le broyer. Dans un fondu enchaîné, les visages de ses trois aînés se confondent en une créature hybride, cerbère au bord de l’asphyxie. La toxicité paternelle est cependant moins frontale qu’attendu. La réalisation habile de Sean Durkin qui achevait bien les chevaux dans The nest, filme la musculature anabolisée des corps blessés. La transformation physique de Zac Efron est sidérante, le surfeur évoluant entre le jeune Schwarzenegger et un Ken bodybuildé plus encore. Sans trop en montrer, la mise en scène crée la tension : le bruit d’une moto, la route qui défile de nuit et cette ellipse foudroyante. Demeure l’émouvant lien fraternel qui permet non sans candeur à quatre garçons solidaires de se retrouver dans le vent.
(7.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 8 mois
4.5: Family business
1979: Fritz Von Erich fut un brillant catcheur à qui il ne manqua que le titre suprême de champion du monde. Il s’efforce dorénavant d’entraîner ses fils pour que l’un d’eux puisse le devenir. Kevin semble être le plus à -même d’y arriver mais il y a des règles à respecter y compris vis-à-vis des femmes de la famille.
La voici cette évocation d’une légende du catch rappelant the Wrestler. Ici nous nous tournons vers la famille. Très forte expérience.
Pour qui l’univers du catch est inconnu, le nom de Von Erich vous semblera digne d’une descendance européenne. Pourtant c’est une sacrée dynastie en soi avec sur deux générations quelques hauts, mais plusieurs coups bas, dont celui donnant son titre au film.
En visiblement connaisseur de cette saga plus familiale que sportive, Sean Durkin rend totalement justice et à cette famille, et à la manière dont on pouvait la voir de l’extérieur : chaque membre sera à un moment ou l’autre jeté au pilori ou adulé. Il y place une brillante analyse sur le prix à payer pour obtenir la gloire et ses conséquences si cette dernière vous échappe.
Tout comme the Wrestler, le casting pouvant surprendre correspond en réalité à merveille, particulièrement Zac Efron mais surtout Stanley Simmons. La BO nous plonge dans l’ambiance mais ce qui fait pour moi la force du film, c’est que tout comme les catcheurs au combat, il nous propose un show et une destruction sans jamais nous affliger une séquence lacrymale ou nous pousser à détester cet univers sportif, mais reste critique sur la gestion au sens familial.
A recommander vivement.… Voir plus
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement