Theater Camp Etats-Unis 2023 – 92min.

Critique du film

Une vie sur scène

Critique du film: Teresa Vena

Adapté du court métrage éponyme de 2020, «Theater Camp» conte, le temps d’un été, le quotidien d’une colonie de vacances dédiées aux arts de la scène et menacée de disparition.

Le camp de vacances de Joan Still est une véritable institution : chaque année, enfants et adolescents passionnés s'y retrouvent pour danser, chanter et jouer la comédie. Certains, comme Rebecca-Diane (Molly Gordon) et Amos (Ben Platt), y ont trouvé une vocation. Le couple y travaille comme professeur de chant et d'art dramatique. Mais cette année, tout change ! La fondatrice de la colonie est tombée dans le coma. Son fils Troy (Jimmy Tatro), qui ne s'était jusqu'à présent guère intéressé au projet de sa mère, tente tant bien que mal de prendre la relève. Mais l’argent manque. Alors que Troy cherche un moyen d’améliorer les finances, les artistes en herbe commencent à mettre en place une comédie musicale spectaculaire.

Avec leur début respectif à la réalisation d’un long métrage, Nick Lieberman et Molly Gordon – aussi devant la caméra – signent une déclaration d’amour aux arts de la scène. Habitué de Broadway et collaborateur de Lieberman sur plusieurs clips musicaux, Ben Platt est accompagné de Noah Galvin, son partenaire à la ville, et de Ayo Edebiri, révélation de la série à succès «The Bear» pour se glisser dans la peau de monitrices et moniteurs bien décidé.es à sauver leur camp de vacances.

Avec une mise en scène très dense, «Theater Camp» présente les nombreux défis, frustrations et instants de satisfaction que peut apporter le travail d’artiste. La caméra, rapide et dynamique, reste au plus proche des personnages. L'action est structurée et divisée en chapitres qui soutiennent l'humour pince-sans-rire du scénario. Grande force du long métrage, la variété de ses protagonistes se concentre toutefois un peu trop sur les personnages adultes, au détriment de certain.es jeunes actrices et acteurs au potentiel évident. Schéma classique du cinéma grand public et familial, les conflits sont réduits à un minimum et la division manichéenne clairement définie pour illustrer une harmonie idéale.

(Adapté de l'allemand par Maxime Maynard)

11.09.2023

3

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 1 an

“The show must go on”

Comme chaque année, Joan s’apprête à accueillir des enfants adeptes de la scène dans le camp de vacances qu’elle a fondé. Mais, lors d’une représentation de Bye Bye Birdie, un stroboscope trop agité lui cause une attaque foudroyante suivie d’un coma prolongé. Malgré son inexpérience, son fils Troy décide de reprendre tant bien que mal la direction du cantonnement. Il n’a que trois semaines pour créer un chef-d’œuvre.

Imaginez un épisode de la série musicale Glee à la sauce Sundance et vous aurez une idée plutôt précise de l’ambiance de ce film un peu fauché. Les enfants ont certainement été recrutés dans les coulisses des théâtres de Broadway ; ils poussent la voix et dansent avec envie et talent. Quant aux professeurs attitrés – artiste frustré, hippie allumée, chorégraphe excentrique ou tartufe de première –, c’est sans hésitation qu’ils les malmènent pour les rendre encore meilleurs. La gloire et le succès se paient avec de la sueur. Cet arc-en-ciel inclusif a de quoi déstabiliser l’ourson Troy plus rap que Liza Minnelli. Cependant, un humour plus corrosif, une mise en scène et un scénario mieux tenus n’auraient pas fait de mal à cette petite parenthèse enchantée.

(6/10)Voir plus

Dernière modification il y a 1 an


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