C'est le monde à l'envers France 2024 – 114min.

Critique du film

Retour aux sources signé Nicolas Vanier

Théo Metais
Critique du film: Théo Metais

Nicolas Vanier adapte son roman au cinéma et dévoile un film mi-post-apo mi-écolo. Lumière sur «C’est le monde à l’envers», à découvrir dans les salles depuis le 16 octobre.

Trader à Paris, Stanislas (Michaël Youn) se trouve fort dépourvu lorsqu’un jour, une gigantesque panne électrique met à mal internet, sa fortune et ses comptes bancaires. Plus un sous en poche, le voilà contraint de prendre le large à vélo pour rejoindre une exploitation agricole dans laquelle il avait investi pour maintenir son Green Label. Bientôt, Stanislas réapprend à vivre avec sa femme et son fils. Loin de la capitale, il rencontre une charmante famille d’agriculteur auprès de laquelle les valeurs de la Terre redeviennent sa priorité.

Après «Donne-moi des ailes» en 2019 et avoir porté à l’écran les séries de romans de Cécile Aubry («Poly», «Belle Et Sebastian»), Nicolas Vanier adapte son livre éponyme publié en 2022. Revendiquant une écologie heureuse et positive, il s’embarque dans une œuvre aux multiples ambitions, à la fois revendicatrice et optimiste. Avec la complicité de son scénariste Jérôme Tonnerre, et une fois passée l’ouverture en pleine sécheresse, son banjo et son harmonica plein de réverbération, la crise qui ouvre «Donne-moi des ailes» prend des airs de western post-apocalyptique urbain. «The Last Of Us» dans le rétroviseur, à défaut d’embrayer vers une œuvre zombiesque, Nicolas Vanier se dirige, tout de gaieté vêtu, vers les petits villages de France.

Rendant hommage à la Sologne qu’il aime tant, «C’est le monde à l’envers» oscille entre bienveillance, bons sentiments et musique guillerette. Fable sur l’agriculture, la crise paysanne, le vivre ensemble, et le retour à la nature, rien n’écorche le passage de «C’est le monde à l’envers», et malgré ses louables intentions, la facture piétine tout de même dans le manichéisme, les stéréotypes de genre et les facilités narratives. Il reste néanmoins les partitions généreuses de Valérie Bonneton, Yannick Noah, Eric Elmosino, François Berléand et Michaël Youn tout à fait à son aise dans un rôle à contre-courant.

17.10.2024

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