Florent-Emilio Siri, après 9 ans d’absence, se lance dans une franchise d’action avec ce premier long-métrage, «Elyas».

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Elyas (Roschdy Zem), un ancien membre des forces spéciales, vit désormais dans une solitude paranoïaque depuis son retour d’Afghanistan. Il s’engage bientôt à protéger Amina (Laëtitia Eïdo) et sa fille de 13 ans, échappées des Émirats et trainant derrière elles de lourdes menaces. Terrés dans un château, ils se retrouvent rapidement encerclés par un groupe commando. Commence alors une véritable chasse à l’homme dont Elyas sera le pivot.

9 ans sans tourner pour le cinéma, voilà le trou dans le C.V. de Florent-Emilio Siri depuis son dernier film qui sentait déjà bon la commande plus pécuniaire qu’artistique, l’oubliable comédie «Pension complète». Lui qui avait su offrir des films grandioses, notamment «Nid de guêpes» (2002) qui s’affichait comme un héritier solide du «Assaut» de John Carpenter, revient enfin avec un long-métrage d’action présenté comme la naissance d’une future franchise. Mais parvient-il seulement à se hausser à la hauteur de ses précédents projets ? Pas si sûr !

En effet, «Elyas» tient en grande partie grâce à son acteur principal, Roschdy Zem, aussi impeccable que d’habitude. S’il porte une bonne partie de cette série B d’action made in France, il ne parvient toutefois pas à totalement occulter les multiples scories du projet. Personnages secondaires parfois très mal écrits, photographie qui semble plus pensée pour une diffusion sur plateforme (Disney+ est l’un des producteurs du film) que pour l’écran de cinéma et un final qui manque décidément de panache, le long-métrage ne concurrencera jamais le haut des titres d’action actuels, comme le récent «Farang» de Xavier Gens. Il n’en reste pas moins un divertissement honnête, traversé de quelques scènes impressionnantes, qui traine dans son sillage l’espoir que cet «Elyas» soit un échauffement pour une suite de franchise qui prendra de l’envergure. Affaire à suivre…