En tongs au pied de l'Himalaya France 2024 – 93min.

Critique du film

Un fils pas comme les autres

Critique du film: Maxime Maynard

Après «Tout Simplement Noir» en 2020, coréalisé avec Jean-Pascal Zadi, John Wax change de genre et présente son deuxième long métrage. À cheval entre comédie et drame, «En tongs au pied de l’Himalaya» met joliment l’autisme en scène, sans exagération. Andréa (Eden Lopes) à 6 ans. Diagnostiqué d’un trouble du spectre autistique, il prépare sa rentrée en grande section de maternelle. Pour lui, cette année déterminera le reste de sa scolarité. Pour l’aider, sa maman, Pauline (Audrey Lamy), va tout faire afin d’apporter la stabilité dont il a besoin. Bon gré, mal gré, Pauline est là pour son fils.Podcast, seule-en-scène autobiographique et maintenant long-métrage cinématographique, «En tongs au pied de l’Himalaya» se décline sur tous les formats. À l’origine, c’est l’histoire de Marie-Odile Weiss, elle-même maman d’un petit garçon autiste, qui cherche à illustrer les difficultés constantes auxquelles elle et son fils se trouvent confrontés. Des difficultés dont son ami, le cinéaste John Wax, s’inspire et qu’il transpose à l’écran.

Dans la fiction, Marie-Odile devient Pauline, interprétée par Audrey Lamy. Si l’actrice s’est souvent imposée dans des rôles comiques, elle prouve une nouvelle fois l’étendu de son talent. Entre rire et drame, son jeu brille dans tous les genres, dans toutes les scènes. À ses côtés, le tout jeune Eden Lopes se glisse dans la peau d’Andréa. Neurotypique, il a trouvé conseil auprès d’un coach et du fils de Marie-Odile Weiss pour réussir à capturer les nuances d’une personne diagnostiquée d’un trouble du spectre autistique. Et il s’en sort admirablement.

S’il se pare d’une aura principalement comique, «En tongs au pied de l’Himalaya» n’échappe pas aux quelques rares instants de sentimentalisme surfaits. Sa construction et ses dialogues, sans véritable originalité, n’enlèvent pourtant rien à la justesse de son ton. Avec légèreté, il décrit ainsi les difficultés d’une famille atypique, mise de côté par la société. Un long métrage décalé qui se regarde avec tendresse.

14.11.2024

3.5

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

Lee Miller