Dans le rôle d'une jeune novice, la star de «Euphoria», Sidney Sweeney, fait face à des événements terrifiants qui sembleraient pourtant inimaginables en un tel lieu. Si la performance de l'actrice est formidable, le film se transforme rapidement en une accumulation de rebondissements absurdes.

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Après un accident auquel elle a survécu miraculeusement, la jeune Cecilia (Sidney Sweeney) s’est tournée vers la religion. Décidée à rentrer dans les ordres, elle se rend, en tant que novice, dans un couvent italien où les religieuses gravement malades se préparent pour leur dernier voyage. Mais Cecilia ne s’y sent pas très bien, et une découverte bouleversante ne va pas améliorer son malaise.

De «Au Nom de la Rose» au récent «La Malédiction : l'origine», les monastères, et autres couvents, sont des lieux chers au cinéma d'horreur. Une tradition que prolonge ici le réalisateur américain Michael Mohan. Dans «Immaculate», la menace est pesante et le malaise constant. Des sensations accentuées dès les premiers instants du film par la perte de repère de la protagoniste, qui se retrouve dans un pays étranger dont elle ne parle pas la langue. À l’écran, le réalisateur (qui retrouve Sidney Sweeney après «The Voyeurs» en 2021) illustre de façon particulièrement sinistre le quotidien routinier du monastère. Plus effrayant encore, il met en avant la manière dont l’Église opprime les femmes et tente de contrôler leur corps.

Une démarche intéressante et particulièrement d'actualités qui cèdent néanmoins sa place à un spectacle horrifique excessif dans la deuxième partie du film, accompagné d’instants gores exagérés et d’une intrigue à coucher dehors. La raison qui nous pousse à soutenir coûte que coûte Cecilia? Sidney Sweeney, évidemment! Avec ses yeux injectés de sang, l’actrice, également productrice, reflète superbement le tumulte intérieur de son personnage. D’abord réservée, sa performance est un véritable tour de force, culminant en un cri primal qui transperce l’âme même du public.

(Adapté de l'allemand)