Leurs enfants après eux France 2024 – 146min.

Critique du film

un brillant Paul Kircher dans l’adaptation du prix Goncourt

Critique du film: Damien Brodard

Après s’être essayés au film fantastique avec «Teddy» (2020) puis à la comédie avec «L’Année du requin» (2022), les frères Ludovic et Zoran Boukherma débarquent en compétition sur le Lido avec un projet d’ampleur : une chronique adolescente adaptée de l’œuvre éponyme de Nicolas Mathieu. Les émotions l’emportent!

Après s’être essayés au film fantastique avec «Teddy» (2020) puis à la comédie avec «L’Année du requin» (2022), les frères Ludovic et Zoran Boukherma débarquent en compétition sur le Lido avec un projet d’ampleur : une chronique adolescente adaptée de l’œuvre éponyme de Nicolas Mathieu. Les émotions l’emportent!

Durant l’été 1992 dans l’Est de la France, Anthony (Paul Kircher), 14 ans, fait la rencontre de Stéphanie (Angélina Woreth) qu’il souhaite revoir lors d’une soirée. Il emprunte alors discrètement la moto de son père (Gilles Lellouche) sous les yeux inquiets de sa mère (Ludivine Sagnier) et se la fait subtiliser dans la nuit par Hacine (Sayyid El Alami). Cette perte n’est pas sans conséquences et va bouleverser la vie d’Anthony et de ses proches pour les étés qui suivront.

La playlist spéciale «années 1990» est lancée et la chaleur estivale déchaîne les passions. Les frères Boukherma s’attaquent avec ambition à un récit suivant l’évolution d’un groupe de personnages lors de chacun des étés de 1992 à 1998. Non sans un certain classicisme, mais tout en sachant s’enflammer lors des séquences-clés, les réalisateurs retranscrivent à l’écran une fresque adolescente à fleur de peau et aux thématiques riches – des amours volatiles de jeunesse à la question des classes sociales –, quitte à atteindre un trop-plein qui demeure stimulant malgré tout.

Si le traitement de l’antagoniste ainsi que la violence, parfois quelque peu gratuite, interrogent, les faiblesses et les excès de «Leurs Enfants après eux» sont balayés par des émotions brutes que l’on doit en grande partie à la distribution. À ce titre, les Boukherma offrent au jeune Paul Kircher, que l’on apercevait déjà dans «Le Règne Animal» (2023), une véritable tribune pour briller dans ce rôle avec son phrasé et son jeu si particuliers. Un peu à l’image de son protagoniste, bouillonnant, on oublie les quelques imperfections du film, tant il fait preuve d’une envie et une rage désarmantes.

(Mostra de Venise 2024)

12.09.2024

4

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