Twisters Etats-Unis 2024 – 123min.
Critique du film
Le vent se lève, il faut tenter de fuire
28 ans après le très apprécié «Twister», voici sa suite! Exemple du film catastrophe par excellence, «Twisters» vaut le coup d’œil, et, malgré des clichés et un patriotisme exacerbé, souffle comme un vent de fraîcheur sur le cinéma estival.
Après un incident qui l’a laissé traumatisée, Kate (Daisy Edgar-Jones) a renoncé à la chasse aux tempêtes et s’est installée à New York. Un jour, son ancien collègue Javi (Anthony Ramos) débarque et tente de la faire revenir en Oklahoma pour tester une nouvelle technologie. Mais un autre groupe de chasseurs de tornades star des médias sociaux est déjà sur le terrain, prêt à tout pour obtenir le plus de vues en ligne.
À sa sortie, «Twister» s'est hissé à la quatrième place des films les plus populaires de 1996. Devenu depuis un classique, le film possède même un musée en son honneur sur le lieu de son tournage, à Wakita en Oklahoma. Et, d’une augmentation des étudiants en météorologie à la fin des années 90 à l’émouvant hommage des chasseurs de tempêtes lors de la mort de l’acteur Bill Paxton en 2017, son impact culturel impressionne. L’arrivée d’une suite après 28 ans avait de quoi rendre dubitatif.
Judicieusement, le cinéaste Lee Isaac Chung et le scénariste Mark L. Smith ne reprennent aucun élément du précédent volet. Ils préfèrent ainsi créer une histoire indépendante et mettent en scène une toute nouvelle distribution. Pourtant, de nombreuses similitudes rythment l’œuvre, alors que le récit de base suit la même recette que celui de 1994. Traumatisme, retour aux sources, réconciliation et romance, le tout accompagné du souffle puissant des tornades sur les vastes plaines de l’Oklahoma: si l’originalité n’est pas au rendez-vous, on n’en reste pas moins diverti·es.
Magnifiques et menaçantes, les tornades captivent grâce à d’impressionnants effets-spéciaux. L’action, particulièrement plaisante, se savoure au rythme des chasses météorologiques et le scénario se diversifie assez pour varier les plaisirs. «Twisters» à tout du film catastrophe classique, et saura s’apprécier comme tel sur grand écran. Malheureusement, il n'arrive pas à gérer aussi adroitement que son grand frère de 1994 les instants d’émotions, et l’histoire d’amour entre Kate et Tyler se confronte aux archétypes de leurs personnages respectifs
De plus, le film de Lee Isaac Chung semble aussi propager, avec plus ou moins d’insistance, l’American way of life. Ainsi, la bande-son country et les chasseur·ses de tornades très cowboys et cowgirls – avec comme logo un tourbillon à cornes – s'accompagnent de rodéos, de dialectes locaux du sud ou de drapeaux américains à perte de vue. Et lorsque la population rurale se défend contre les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, «Twisters» se part de connotations patriotiques peu subtiles.
(Adapté de l'allemand)
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Commentaires
“Le vent l’emportera”
5 ans après avoir perdu ses compagnons d’étude dans une tornade, Kate est devenue une météorologue rangée à New York. Javi, un ancien camarade rescapé lui aussi, la convainc de reprendre du service grâce à un nouveau détecteur. De retour dans l’Oklahoma, l’équipe de scientifiques se confronte à d’autres chasseurs d’orages, mené par le très populaire Tyler Owens.
Il y a de quoi craindre le pire quand le cow-boy émerge au volant de son pick-up « pimpé » comme un taureau. Stetson sur la tête, dents d’une blancheur éclatante, l’homme de l’Ouest s’imagine en plein rodéo. Dans l’œil du cyclone, la demoiselle en détresse ne pourra que succomber à ce charme si américain. Heureusement que le coup de foudre pré-écrit s’avère moins niais qu’attendu entraînant un léger renversement des rôles. Le dresseur de cyclones est plus intelligent et tendre qu’il en a l’air, quant à la blondinette fragilisée, c’est elle qui prend finalement les commandes.
Ceci dit, dans tout film catastrophe, au-delà d’une éventuelle romance, ce sont les effets spéciaux qui se doivent d’impressionner. Il y a près de 30 ans, le premier Twister faisait voler les vaches. Aujourd’hui, c’est un poulet malmené qui atterrit sur le capot. Au-delà du gag, le spectacle est au rendez-vous et atteint son apogée dans une salle de cinéma où se sont réfugiés héros et villageois. Après avoir détruit l’écran, l’ouragan remplace la fiction projetée par sa réalité diégétique. La mise en abyme ainsi suggérée atteindrait sa toute-puissance en 4DX. Autant en emporte le vent.
(6.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 3 mois
3.25: Tornado Park
Depuis toute petite, Kate est passionnée par les tornades et leur chasse. Lorsque avec son ami Javi, ils sont les seuls survivants d’une opération chasse de tornade réduisant leurs études à néant, le binôme se sépare.
5 ans plus tard, Tyler un chasseur de tornades arrive dans l’Oklahoma avec toute son équipe plus informatique et vidéo que scientifique, avec l’objectif de pouvoir voir l’œil du cyclone mais surtout contrer Javi qui a créé sa propre société. Qui Kate ayant déménagé à New-York va-t-elle suivre?
Le voici cet apparent reboot mais en réalité suite technologique du phénomène de de Bont. Moins fort émotionnellement mais presque aussi efficace.
Les vingt premières minutes ne présagent rien de bon si ce n’est une impression de déjà vu: le sentiment est alors clair : à quoi bon ce film?? Et par la suite sans atteindre le phénomène de 1996 niveau sonore et empathie, l’aspect scientifique est davantage mis en avant avec sans doute des aberrations mais au final un binôme imprévu se formant malgré lui et nous faisant passer un agréable mais tendu tour de manège. Et oui tonton Steven est passé par là.
Se laisse donc voir...
PS: à Eric: merci du retour pour l’IMAX et je dois bien penser que niveau visuel ça fait toute la différence notamment sur la séquence de Reno. Mais niveau sonore la version normale passait totalement...… Voir plus
Dernière modification il y a 3 mois
Vu en IMAX à Genève et je dois dire que c'était impressionnant. Maintenant en vision "normale" je pense qu'il va perdre beaucoup en intensité. Ceci dit, même si c'est très bien fait, tout y est prévisible comme c'est le cas dans tous les blockbusters. Il me semble quand même que ce N°2 a la même trame et de ce fit n'est pas très différent de celui de 1996. Nouveau casting bien sûr dont aucun ne sort du lot. Ils font leurs jobs et c'est tout. 3 étoiles pour le IMAX. (GE-17.07.24)… Voir plus
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