We Live in Time France, Royaume-Uni 2024 – 107min.
Critique du film
À la vie, à l’amour
Le réalisateur John Crowley réunit Florence Pugh et Andrew Garfield dans une nouvelle comédie dramatique. Débordant de romantisme, «We Live in Time» réussit tant bien que mal à faire oublier la platitude de son histoire grâce à une distribution investie est un humour particulièrement efficace.
Tout juste divorcé, Tobias (Andrew Garfield) rencontre Almut (Florence Pugh). C'est le début d’une relation intense et fusionnelle qui s’étend sur plusieurs années. Ensemble, et toujours avec humour, ils font face aux difficultés de la vie. Mais lorsque le spectre de la maladie plane une nouvelle fois sur eux, ils vont devoir envisager toutes les éventualités.
Voilà plusieurs années qu’A24 est à l’origine de nombreux projets cinématographiques de qualité reconnus internationalement. De «Everything Everywhere all at once» à «Civil War», en passant par «Talk to Me», cette variété des genres a permis de brasser un large public. À l’aide du cinéaste irlandais John Corwley («Brooklyn», 2015) et du scénariste Nick Payne («The Last Letter from Your Lover», 2021), la compagnie de production présente «We Live in Time», un long métrage au romantisme débordant, mais sans grande originalité.
En effet, dès les premières minutes, il devient clair que le récit présenté embaume le déjà-vu. Un homme au bord de la dépression rencontre une “Manic Pixie Girl”? Check! Construction non-linéaire pour dévoiler les différentes étapes de la relation? Check! Le combat contre la maladie? Encore check! Le cours de l’histoire devient alors désespérément évident, et aucune surprise, ni retournement de situation, ne viendra le troubler.
Mais, fort heureusement, la plume de Nick Payne infuse un humour particulièrement délectable et réussit à faire naître des rires sincères, le tout parfaitement supporté par l’interprétation du couple Florence Pugh et Andrew Garfield. Grâce à «We Live in Time», c’est tout l’éventail de leur talent qui trouve sa place à l’écran. Rires, larmes, colère, joie, les émotions fusent et se peignent avec sincérité sur leurs visages.
Alors, oui, il est certain que ce nouveau long métrage ne réussit pas à atteindre le niveau de qualité propre à A24. Pourtant, il en émane une humanité palpable, doucement accompagnée par la photographie de Stuart Bentley. Ainsi, malgré son peu de singularité, «We Live in Time» saura trouver le chemin des vidéothèques de tous les romantiques.
(ZFF 2024)
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