La Belle affaire Allemagne 2024 – 116min.
Critique du film
L'été où tout était possible
Sympathique comédie estivale, portée notamment par une excellente Sandra Hüller, «La Belle affaire» se penche avec légèreté sur l’été 1990 en Allemagne, une période flottante de l’histoire du pays.
Entre la chute du mur de Berlin et la réunification de l'Allemagne, quelques mois plus tard, un vent d'espoir et de renouveau souffle dans le pays. Durant cette période, l’argent de la RDA s’échange contre le Deutsche Mark à un taux de 2 pour 1. Et dans un petit village de l'ex-RDA, une bande d'amis au chômage apprend l'existence d'une fortune cachée dans les galeries d'un ancien bunker. Il s'agirait de la totalité des billets de banque de la RDA, soit 3000 tonnes de billets... Bientôt, la troupe cherche à liquider le trésor.
Réalisée par la cinéaste allemande Natja Brunckhorst, «La Belle affaire» dévoile la sympathique histoire d'un groupe de filous épris de liberté dans l'anti-chambre, pour le moins désorganisée, de l'Allemagne réunifiée. Et en se souvenant du démantèlement chaotique de la RDA après la réunification (avec notamment redistribution à la population des parts des entreprises d'État par la Treuhand), on ne peut s’empêcher de souhaiter à leur petite escroquerie le succès qu'elle mérite.
Mais, «La Belle affaire» préfère mettre la composante politique de l'époque de côté et se concentrer sur un humour décontracté et désinvolte. Après «The Zone of Interest» et «Anatomie d'une chute», l’actrice Sandra Hüller apparaît enfin dans un rôle plus léger, et elle s'épanouit. Un plaisir qu’elle réussit à transmettre au public.
Loin d'être parfait, le long métrage reste, par moment, bancal. Mais sa légèreté, parsemée d’instants dramatiques, fonctionne agréablement. Enfin, c'est avant tout la merveilleuse distribution qui porte le film, et les plaisantes performances de Ronald Zehrfeld et Max Riemelt sont accompagnées d’apparitions de comédiens reconnus en Allemagne comme Olli Dittrich.
(Adapté de l'allemand)
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Commentaires
Je comprends assez bien l’allemand mais là j’avais de la peine… du coup je lisais pas mal les sous-titres et je me suis ennuyée… limite endormie. Dommage car le synopsis était prometteur et j’adore Sandra Hüller.
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