The Master Etats-Unis 2012 – 144min.
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Commentaires
Paradoxalement le plus pointu des films de PTA, mais aussi le moins cinématographique en quelque sorte. Mise en scène sublime, acteurs magnifiques, photo extra, et pourtant quelque chose rend ce voyage du personnage principal difficile à suivre. Et pourtant la puissance est là
Bonjour,
<br>J'ai lu avec attention votre commentaire, et vous dites des choses auxquelles j'adhère dans votre analyse. Vous êtes désemparé par les critiques négatives, mais vous êtes vous posé la question si beaucoup de gens aiment réfléchir pendant 2 jours pour tenter de faire le tri dans un film peu fédérateur et le reconstituer comme vous l'avez fait ?
<br>Personnellement, l'exercice cérébral, je le pratique dans mon métier, dans mes recherches, dans mes interminables lectures. Et je vais au cinéma pour y vivre des émotions. Pour vibrer, être en état de stress, ou pourquoi, mettre en place la 'machine à analyse' s'il s'agit d'un polar.
<br>Dans The Master, il n'y a aucune immédiateté. On peine à identifier le registre, on peine aussi à comprendre le développement et les messages. Ainsi que la volonté du réalisateur. Difficile dès lors de remporter l'unanimité. Sur Allocine, les commentaires sont également très contrastés (moyenne 2.5 / 5). Il n'y a donc pas qu'en Suisse que le film a laissé de marbre.
<br>Dernier point : vous évoquez 2001. Je l'ai revu il y a peu. Ah pour l'exercice cérébral masturbatoire, ça doit être très bien, mais ça reste tout de même abscons. On peut du moins y voir ce que l'on a envie d'y voir en faisant appel à la sémiologie, notamment. Mais faut avoir envie de se mettre dans ce mode.… Voir plus
Je suis désemparé par la majorité des critiques de l'audience suisse. Il semblerait que l'opacité de la réalisation a frustré la plupart des spectateurs (or rappelons nous la réception de 2001: L'Odyssée de L'espace à l'époque) et je m'attends sans conteste à une ré-évaluation de The Master dans le cours des prochaines décennies.
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<br>Tenter d'y lire une analyse de la scientologie est passer à coté du travail de Paul Thomas Anderson. J'ai réfléchi au film pendant près de 2 jours après son visionnement et mes analyses théoriques s'attaquaient à 1. une continuation de l'enquête de Anderson sur les relations père-fils (ici sans lien réèl de parentalité), 2. le conflit éternel entre désir de liberté et le comfort de l'autorité (ici en forme d'elastique, 3. superficiellement une représentation du phénomène de culte en général (la spécificité n'est pas importante), et tant d'autres.
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<br>À la façon d'un Kubrick, Anderson a enfin atteint un script étoffé, mais résistant, qui requiert stimulation intellectuelle tout en continuant sa veine Altman-esque de diriger des acteurs avec brio.
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<br>On peut déplorer le visuel moins expansif que There Will Be Blood, mais l'emprisonnement des personnages dans des cadres intérieurs, et des plans rapprochés sont pertinentes quant aux thématiques de liberté.
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<br>Un chef d'oeuvre.… Voir plus
The Master a beaucoup des ingrédients d?un grand film : un bon sujet, d?excellents acteurs, une belle mise en scène? Mais c?est au niveau du scénario qu?il pèche. Il tourne en rond sans jamais exploiter à fond l?une des multiples pistes qu?il ouvre. On ne comprend pas pourquoi Le Maître s?attache à son turbulent disciple, le fonctionnement de la secte n?est décrit que de manière très superficielle, le mécanisme de la manipulation peu exploré. Bref, on s?ennuie vite.
<br>… Voir plus
Quelle déception! Malgré le très bon jeu des 3 acteurs principaux: Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffmann et Amy Adams, nous sommes restés sur notre faim. La vulgarité et la violence sont dérangeants, l'histoire peu, lire pas du tout convaincante, on s'ennuie et on peine à rester jusqu'à la fin.… Voir plus
Film long et pénible... acteurs magnifiques avec des superbes interprétations mais ça rimait à quoi tout ça? Rien ressenti, rien de particulier.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde. C'est extraordinairement bien écrit et l'histoire donne matière à penser, sans discontinuer du début à la fin.
<br>Certes, l'inspiration première du film est la fondation d'une secte, mais en réalité on est conduit beaucoup plus loin. The Master parle de ces quêtes de lumières délirantes et qui conduisent le paranoïaque à se constituer en chef de bande, le faible à y projeter le père des origines et plongent le plus souvent l'humanité par pans entiers dans le fanatisme et l'obscurité. C'est un film tout simplement brillant sur la suggestion (hypnose) et sur le transfert (mais pas seulement).
<br>Sans compter que les acteurs sont prodigieux, la bande son géniale et la mise en scène exceptionnelle, je le conseil vivement à tous les passionnés de parole.… Voir plus
Film sans nécessité, pur exercice de style (si on peut parler de style) cousu de fil blanc, lourd, mal cadré, mal joué, mal monté... Non, décidément, vraiment rien à garder.
Des scènes d'une intensité incroyable et des acteurs très crédibles dans leur rôle. La dépendance, qu'elle soit à l'alcool ou sentimentale et ceux qui savent l'exploiter est pour moi le thème central. Scènes parfois un peu longues, mais pas au point de s'ennuyer, les images sont effectivement très belles.… Voir plus
J'y étais pourtant allé dans un état d'esprit quasi fanatique vis-à vis-de Philip Seymour Hoffmann et de Joaquin Phoenix, mais à force, la patience s'émousse et force est de constater que le metteur en scène en demande trop à son spectateur. On cherche à comprendre, on interprète, on se pose trop de questions et finalement... quelle beuferie! Je ne lui met pas zéro en raison du charisme de Seymour Hoffmann qui reste un GRAND (et gros, OK) acteur.… Voir plus
Oui le film est long...parfois très, parfois trop. Par contre le jeu des acteurs est incroyable. J.Phoenix vit le personnage (et se maltraite). P.Hoffman est parfait. Amy Adams... C'est elle qui a le pouvoir. On se demande effectivement qui est le maitre et qui est fou (sic).
<br>La photo est superbe, le casting irreprochable mais c'est un peu confus car nous ne sommes pas habitué à ce type de réalisation (pas assez guidé) d'autant que la genèse de la scientologie aurait nécessité un peu plus. Il n'y a pas (trop) de parti-pris. Chacun se faisant son idée.… Voir plus
Fresque classieuse abordant l'influence réciproque entre deux hommes à la dérive : qui est le "maître" au final ? D'une grande maîtrise formelle, le film est atypique, un peu décousu, parfois confus. On ne s'ennuie guère, mais on peine à se passionner.
The Master a le mérite de présenter une facette de la relation Maître-disciple et des liens qui peuvent s'y tisser. Les mécanismes psychologiques de la naissance d'une secte, de la fascination de l'entourage direct pour le gourou se transformant imperceptiblement en fanatisme, sont mis en évidence sans ostentation. La mise en scène et l'écriture du scénario tout en retenue et peu démonstratives, laissent une grande partie du travail de décryptage du coté du spectateur. Reste que la démonstration est bien spécifique et ne peut pas être généralisée à tous rapports Maître-gourou. D'ailleurs, Joaquin Phoenix, le disciple omniprésent à l'écran, surjoue en permanence sur un personnage finalement peu intéressant et plutôt décevant.… Voir plus
Je rejoins les 2 autres critiques : Le film lasse un goût d'inachevé. Autant j'avais été emballé par There will be blood, autant je fus déçu aujourd'hui. Car effectivement, on subit le film au lieu de pouvoir y participer.
<br>Reste l'inteprétation, et de ce côté la, les 3 uniques nominations sont totalement justifiées : Amy Adams en mélange ange-démon, Seymour Hoffmann qui me rapelle Don Vito Corleone et Brando.
<br>Et Joaquin Phoenix magistal effectivement. Il sera difficilement non-oscarisable... A confirmer...… Voir plus
J'ai trouvé ce film long et ennuyeux. Malgré de belles images et des décors superbes, le mot qui ne m'a pas lâché pendant plus de 2 heures : pompeux. J'aurais aimé l'aimer pourtant
Donner son avis sur ce film sans doute brillant quand on se sent exclu du sujet (et de certains choix narratifs) n'est pas chose aisée. On sait que Paul Thomas Anderson est un cinéaste brillant, qu'il a une maîtrise cinématographique époustouflante, aucun plan n'est banal, aucun cadrage ni aucune lumière ne sont anodins. La direction d'acteurs est grandiose, et Joaquin Phoenix est un 'oscarisable' en puissance (je ne vois pas qui d'autre que lui peut remporter ce trophée). Son interprétation est tout simplement incroyable, peut-être la meilleure (pour un acteur homme) depuis des années.
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<br>Et pourtant... beaucoup de peine à rentrer dans le sujet, vu la façon dont il est abordé. Les émotions véhiculées, et les messages délivrés passent directement par le cerveau et ne franchissent pas le cap délectable qui mène au coeur. On analyse, on comprend (souvent ou parfois, même si la confusion s'invite ponctuellement), on fait des parallèles, on remarque bien que le travail est splendide, mais il n'émeut à aucun moment. C'est du moins un ressenti personnel. On a envie d'aimer ce film, envie de vibrer, mais on n'y arrive pas. Et pourtant, il y a l'envie de le défendre.
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<br>J'avais réagi de la même manière avec 'There will be blood'. Peut-être qu'il y a incompatibilité avec le réalisateur. Ou alors ce dernier est-il trop pudique pour lâcher un peu de leste dans le registre 'émotionnel', que l'on devine et perçoit, mais qui est tellement loin en même temps.
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<br>Une splendide illustration du supplice de Tantale.
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<br>Impatient de lire d'autres commentaires.
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