Money Monster Etats-Unis 2016 – 99min.
Résumé
Présentateur vedette de l’émission Money Monster, Lee Gates décrypte et simplifie les mécanismes de la finance dans un spectacle grotesque, où il tente d’aiguiller les profanes qui voudraient placer leur argent sans prendre de risque. Mais ce petit cirque s’arrête brutalement lorsqu’un inconnu arrive sur le plateau en direct pour le prendre en otage avec une arme après l’avoir forcé à enfiler un gilet d’explosif. Après avoir perdu toutes ses économies à cause des conseils de Money Monster, Kyle Budwell exige des réponses et accuse le système d’abuser des citoyens. Sous les yeux de sa réalisatrice Patty, Lee va tenter de garder le contrôle de la situation…
Date de sortie
Suisse All.: 26 mai 2016
Romandie: 12 mai 2016
Tessin: 13 mai 2016
Réalisation
Casting
Bandes-annonces, vidéos & images
Votre note
Commentaires
Ce thriller à suspense, bien réalisé et bien interprété, est une critique acerbe du capitalisme, tout en étant un très bon divertissement. Juste un tantinet trop gentillet.
Très bons acteurs, j'ai passé un bon moment à regarder ce film qui vaut le déplacement
Pensée du jour : Les loups de Wall Street
Lee Gates est l’animateur vedette de l’émission populaire Money Monster dans laquelle il vulgarise le monde de la finance et distribue à la va-vite ses conseils boursiers. Quand la société IBIS, sur laquelle il exhortait à investir, perd en une nuit 800 millions de dollars, il devient en direct et sous les yeux de la réalisatrice Patty, l’otage d’un petit porteur désespéré qui l’estime en partie responsable de sa ruine.
Le pouvoir a de l’argent, mais l’argent a le pouvoir. Après de grands noms comme Oliver Stone ou Martin Scorsese, Jodie Foster s’attaque à son tour à l’économie de marché qu’elle mâtine d’une critique plutôt bien vue de l’emprise médiatique. N’ayant pas la virtuosité de ses aînés, elle vend un film plus passe-partout qui souffre parfois de facilités tout en réservant quelques fausses-pistes de réflexion intéressantes. Le duo glamour Julia Roberts-George Clooney qui compose deux anti-héros plus vénaux que sympathiques encourage l’interrogation : qui sont les plus coupables au final ? Les grands investisseurs plus cyniques que moraux ? Les politiques, complices passifs du système ? L’homme à bout qui prend les armes ? L’animateur vedette payé pour faire le show ? La productrice quêtant à tout prix l’audience ? Le public aveugle et sourd, avide de sensationnalisme et prompt à pardonner par l’oubli ? Soit, une structure terriblement manipulatoire qui ne laisse que peu d’espoir de rédemption et rappelle cet aphorisme entendu il y a peu dans The Big Short d’Adam McKay : « La vérité, c’est comme la poésie… Elle n’intéresse pas grand monde ».
6.5/10
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