Kin: Le commencement Etats-Unis 2018 – 102min.

Critique du film

Le (très) lent démarrage des frères Baker

Théo Metais
Critique du film: Théo Metais

Première réalisation des frères Baker, «Kin: Le commencement» raconte l’histoire de Eli, un petit gars de Détroit, et d’un road-trip pour le moins mouvementé après la découverte d’une arme futuriste. Avec Dennis Quaid, James Franco, Zoé Kravitz et le jeune Myles Truitt.

Epuisé par son passif familial, le jeune Eli (Myles Truitt) est recueilli par Hal (Dennis Quaid). Alors qu'il fouine sur les chantiers, Eli déniche une arme mystérieuse. Au même moment, son grand frère adoptif Jimmy (Jack Reynor) sort de prison et les deux frangins se retrouvent mêlés à un braquage qui tourne mal. Les voilà contraints à la fuite, poursuivis par un malfrat revanchard (James Franco) le FBI et les potentiels dépositaires de l’arme. Sur la route ils délivrent Milly (Zoé Kravitz), une jeune danseuse, et les trois fugitifs s’embarquent dans un road-trip musclé.

Avec la nostalgie des années 80, sa douce science-fiction et la grâce des saints patrons de Strangers Things (les producteurs Shawn Levy et Jeff Arkuss), les anciens publicitaires franchissent le cap du cinéma et s’amusent avec les références de leur adolescence: Flight of the navigator, The Last Starfighter, E.T., Back to the Future ou encore Terminator 2. Les frères Baker travaillent avec finesse, mais dès son ouverture, où l’on suit Eli sur son BMX, la photographie se révèle très institutionnelle et manquera de cet artisanat qui fit la renommée de leurs pères. Si le duo reprend les codes d’un cinéma qui lui est cher, il offre un joli rôle au très prometteur Myles Truitt. La communauté afro-américaine a longtemps cherché ses héros adolescents dans les épopées de science-fiction. L’univers des séries corrige le tir, doucement, et les frères Baker poursuivent cette belle mouvance sur grand écran.

Kin: Le commencement est avant tout visuel et offre, dans le club ou dans sa scène finale, quelques twists technologiques efficaces (la structure perlée des hologrammes). Mais ce premier long-métrage n’offre rien de véritablement ingénieux et la course poursuite perd inexorablement de sa substance au fil du temps. Malgré un casting généreux, personne ne porte réellement l’histoire. Dennis Quaid est toujours aussi peu mémorable, Jack Reynor peine à convaincre et James Franco incarne la version pâlotte d’un caïd plus abouti dans Spring Breakers. Il manquera sans doute une direction d’acteurs plus exigeante et une ambition plus radicale au scénario. Pourtant Kin: Le commencement laisse entrevoir l’idée d’une franchise. La promesse, peut-être, de voir les acteurs Myles Truitt et Zoë Kravitz de nouveau réunis à l’écran. Affaire à suivre ...

En Bref !

Pour une première réalisation, Josh et Jonathan Baker dévoile un joli feuilleton sur la fraternité. «Kin: Le commencement» offre une esthétique légère et teintée de science-fiction mais souffre d’un cruel manque d’inventivité au scénario.

28.08.2018

2

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Commentaires

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Eric2017

il y a 6 ans

La bande annonce était prometteuse. Une fin qui laisse voir une suite et sinon rien ou pas grand chose. Beaucoup de violence. (F-11.09.18)


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