Un père de famille espagnol vivant de petites combines apprend qu'il n'a plus que quelques mois de vie.

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Uxbal n'a jamais connu son père et élève seul ses deux enfants dans un appartement miteux de Barcelone depuis qu'il est séparé de sa femme, une ex-alcoolique vulgaire faisant le tapin et couchant accessoirement avec son frère. Quant à ce dernier, il n'attend qu'une chose: toucher une compensation depuis qu'il a appris que la tombe de son père doit être déplacée, le cimetière devant faire place à un supermarché. Vivant de petites magouilles consistant à faire fabriquer des faux sacs à main par des Chinois pour que d'autres clandestins, des Sénégalais, les revendent sur les avenues principales de la capitale catalane, Uxbal voit sa vie basculer le jour où il apprend qu'il est atteint d'un cancer et qu'il n'en a plus que pour quelques mois. Mais le pire reste encore à venir...

Misérabilisme insupportable, séquences poétiques à deux balles, complaisance sordide, description embarrassante d'un couple à la dérive (une paumée frappant son gamin de 7 ans) et de la vie d'un cancéreux à l'agonie (urines pleines de sang), ce Biutiful de Alejandro Gonzalez Iñarritu fout le cafard et provoque la nausée. C'est en récompensant ce genre de cinéma d'auteur pontifiant - Prix d'interprétation à Javier Bardem - que le Festival de Cannes a perdu depuis belle lurette toute crédibilité aux yeux du public.